Je n'avais rien su des évènements tragiques de "vendredi soir" (TV éteinte, ordinateur aussi). Et j'ai bien dormi... Mais le réveil fut brutal samedi matin : en avance sur mon horaire de départ, j'ai été "poussée" à me connecter et j'ai pu lire des publications sur Facebook. J'avoue tristement maintenant que j'ai d'abord cru à un canular, la journée de vendredi 13 novembre s'étant passée sans anicroche... Hélas, il m'a bien fallu me rendre à l'évidence.
J'ai chargé la voiture le coeur lourd, en culpabilisant un peu d'avoir si bien dormi alors que tant de personnes affrontaient cette nuit d'horreur à Paris, et trouvaient la mort pour un grand nombre.
Le trajet pour retrouver ma mère de 90 ans m'a presque paru court tant les pensées tournoyaient dans mon esprit et m'ont accompagnée pendant que je conduisais.
Nous avons toutes les deux regarder TF1 le samedi 14 novembre, de midi à 14 h 30. J'avais fait ses courses le matin en arrivant. J'ai donc profité de sa sieste pour composer un petit texte que vous trouverez ci-après, en hommage aux victimes et à leurs proches.
J'ai composé ce texte sans prétention en ayant une pensée toute particulière pour les familles éplorées et toutes les personnes qui ont perdu un être cher.
Que les blessés survivants à ce massacre puissent se remettre tant physiquement que psychologiquement.
Que les rescapés présents sur les lieux de cette tragédie et témoins de ces atrocités puissent retrouver la paix dans leur coeur et leur esprit.
Je l'ai publié aussi sur Facebook à Lucile Gauchers et sur ma PAGE : Lucile Gauchers Ecriture.
La France endeuillée.
Entendez-vous ces bruyantes clameurs
Provenant des gradins du Stade de France
Où se joue inconscient un match majeur
Entre l'Allemagne et la France ?
Pendant que se déroule l'amicale rencontre
Entre deux nations européennes
Qui mirent fin à la Grande Guerre
En signant l'Armistice du 11 novembre,
Deux jours après cette date anniversaire,
Plusieurs centaines de spectateurs
Réunis dans la joie au Bataclan
Ecoutent avec bonheur un concert.
Soudainement un combat d'un autre genre
Vient semer la mort et la désolation.
Rafales d'armes et fracas d'explosions
Eclatent en plein coeur de Paris,
Ayant pour cibles la salle de spectacle
Et d'autres lieux comme des restaurants
Où, le vendredi soir, ce n'est pas la débâcle
Mais le rassemblement habituel d'étudiants,
D'adeptes du sport et d'amoureux de la musique.
Toute une population parisienne
Se retrouve pour vivre les heures épiques
D'une nouvelle amitié qu'elle a fait sienne.
Un vendredi 13, jour d'incroyable chance
Pour certains et jour de terrible malheur
Pour d'autres, quand, dans l'indifférente balance
Retentissent des rires, mais surtout des pleurs.
Entendez-vous la France endeuillée ?
À Lyon, Samedi 14 novembre 2015.
Lucile Gauchers.