Sur le thème "Mémoire de la Première guerre mondiale" et dans le cadre du prix national de poésie mémorielle (centenaire de 1918), parrainé par l'AMOPA (Association des membres de l'Ordre des Palmes Académiques) et de la FNAM (Fédération Nationale André Maginot), j'ai participé et reçu le certificat qui m'a été attribué. La guerre de 14-18 a duré exactement 1551 jours. Le texte poétique devait se présenter sous cette forme 1 + 5 + 5 + 1, soit un vers d'introduction et un vers de conclusion et deux quintils (deux strophes de cinq vers). Poème en vers libres en ce qui me concerne dans la catégorie "vétéran".
En hommage à la première victime de Monistrol sur Loire (43 - Haute-Loire), tombée en 1914, vous trouverez mon poème ci-après. Cet hommage s'adresse à tous les soldats, jeunes ou moins jeunes. Ici, à Valprivas, un oncle de la grand-mère paternelle de mes filles, Pierre-Marie Thiollière qu'elle n'a donc pas connu, a été porté disparu les tout premiers jours d'août 1914 et son corps n'a jamais été retrouvé ou reconnu :
Il s'appelait Jean Fournel et n'avait que vingt et un ans.
Comme tant d'autres, il avait répondu à l'appel.
Comme tant d'autres, il n'est jamais revenu.
Pourtant, ils avaient tous cru à leur retour au bercail,
Même si, confiants, ils avaient laissé à contrecoeur
Leur ville, leur famille, leurs amours, leurs rêves.
Une terrible marche dans les montagnes,
Trente kilomètres parcourus sous une pluie battante
Pour un dernier couchage à même le sol cimenté.
Hommes ordinaires devenus malgré eux des héros
Sacrifiant leur courte existence dans l'enfer de Verdun.
Que de vies arrachées, quel tragique destin pour les survivants !
Lucile Gauchers - copyright