Je regarde peu la télévision. Cependant cette semaine - dimanche 14 avril précisément - France 2 diffusait l'adaptation d'un ouvrage de Tatiana de Rosnay. Je ne l'ai pas encore lu, mais maintenant j'ai hâte d'en prendre connaissance.
Voici l'article de Télémagazine (semaine du 13 au 19 avril 2013) figurant à la page 26 :
"Elle s'appelait Sarah. Captivante, tel est le maître mot de cette histoire, dans laquelle nous entraîne avec brio Kristin Scott Thomas, à la recherche de la vérité.
Drame de Gilles Paquet-Brenner (2009, 1h51). Avec Kristin Scott Thomas, Niels Arestrup, Mélusine Mayance.
Dans cette adaptation du livre éponyme de Tatiana de Rosnay, Kristin Scott Thomas incarne Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français. En préparant un article sur la rafle du Vel'd'Hiv', celle-ci va remonter le fil de la vie de Sarah, une fillette de 10 ans. Les émotions que le personnage nous procure sont intenses et c'est précisément pour être au plus près de ce que ressent Julia que la comédienne n'a pas souhaité se documenter excessivement sur cette période complexe. "J'ai volontairement choisi de faire le même parcours que Julia face à ces évènements, dit-elle. Je n'étais jamais allée au Mémorial de la Shoah, par exemple, et je n'ai pas voulu m'y rendre avant le tournage. Je voulais partir de zéro en quelque sorte." Au final, ça sonne tellement vrai qu'on en ressort bouleversé. Kristin Scott Thomas ne changera pas d'époque pour le tournage de Suite française, une série d'histoires ayant pour cadre la France occupée des années 1940. Transformation physique en revanche dans son dernier film Only God forgives (sortie en Mai prochain). L'actrice se fait blonde pour jouer la mère de Ryan Gosling, qui est aussi une figure de la pègre. Nul doute que l'actrice va encore nous surprendre."
Que vous dire : pour une fois je ne me suis pas endormie devant mon poste de télé ! J'ai été littéralement "scotchée" sur la banquette en suivant avec une farouche attention l'époque présente (soixante ans après la rafle du Vel'd'Hiv') entrecoupée par les retours en arrière (été 1942) relatant l'histoire de Sarah. Je n'ai pu m'empêcher de laisser échapper des larmes d'émotion, tant par l'histoire de cette petite fille et de sa famille que par celle de Julia, la journaliste en quête de vérité qu'elle parviendra à trouver. La scène la plus intense du film (du moins pour moi) est celle de la découverte du petit frère que Sarah avait pris soin, de son propre chef, de cacher afin de le protéger de la rafle. La fillette - toujours en possession de la clé du placard dissimulé dans une cloison murale de l'appartement parisien -, a réussi à s'échapper pour aller "délivrer" son petit frère. J'ai pensé naïvement (ou bien mon esprit a voulu censurer l'inacceptable) que quelqu'un l'avait "déjà" trouvé et que le placard était vide. Les secondes m'ont paru excessivement longues avant l'explosion de surprise horrifiée : le regard et le cri de Sarah m'ont glacé le sang ! Nul besoin de voir par soi-même la découverte macabre de la petite fille, image cauchemardesque qui la poursuivra jusqu'à sa mort. Je ne n'en dévoile pas plus.
Prestation exceptionnelle de Mélusine Mayance dans le rôle de Sarah enfant, et de Kristin Scott Thomas dans celui de
Julia.