Jean, René, Célestin Parédès est né le 17 octobre 1914 à Pusignan, dans le quartier de Monceras, où il reste avec ses grands-parents et sa mère jusqu'au retour de son père, parti à la guerre.
Son père, José Ariza Parédès, est espagnol. Il est âgé de 36 ans quand il émigre en France, vers 1910. Il s'installe avenue d'Iéna à Paris. Puis il se marie le 2 octobre 1913, à Pusignan, avec mademoiselle Clotilde Allarousse, une fille du pays, âgée de 29 ans, qui, davantage attirée par le côté artistique (chant, théâtre) que par le tissage de la soie, monte dans la capitale très jeune. Le Maire de l'époque, Vincent Ravet, célèbre leur mariage lors de son premier mandat (1912 à 1920).
Au retour du front, José emmène sa famille à Paris et s'installe vers Montmartre. Jean développe très tôt le goût de la scène. À l'école, il est dissipé, montre un esprit frondeur et perturbe la classe. Il passe ses vacances dans la maison familiale, à Pusignan, jusqu'en 1932 environ, en compagnie des autres enfants du village, qu'il amuse avec ses histoires et ses scenari sortis tout droit de son imagination fertile.
À Paris, Jean poursuit des études secondaires et commerciales, et découvre le théâtre. Il entre au Conservatoire national d'art dramatique dans la classe de Georges Le Roy, et, en 1939, il en sort titulaire d'un second prix de comédie, ce qui lui vaut de commencer une carrière de comédien (théâtre et cinéma), puis de chanteur d'opérettes. Il ne revient dans la maison familiale qu'après la guerre, vers 1947-48, où il retrouve avec plaisir ses amis d'enfance. Il tourne aussi dans des feuilletons télévisés, dans les années 1960. Il enregistre un disque en 1977 et tourne encore quelques films et téléfilms dans les années 1980.
Il décède le 12 juillet 1998 des suites d'une crise cardiaque, à la Seyne sur Mer, dans le Var, où il s'était installé pour couler une retraite bien méritée, ne revenant que très épisodiquement dans son village natal. Le 16 juillet, il est inhumé, près de la première église de Pusignan, dans le petit cimetière de Moifond où reposent les membres de sa famille.
Merci à Jacques Bruyas d'avoir eu l'idée de rendre hommage à cet acteur français, et d'avoir créé et mis sur pied le premier festival Jean Parédès à Pusignan.
Merci à la commune de Pusignan d'avoir adhéré à cette idée.
Le prochain article évoquera le rôle et l'accueil de Mme JULLIEN-GARCIA, bibliothécaire à la Mairie de Pusignan.