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Je reprends les termes de ma newsletter de Juin 2013, pour une plus grande diffusion. J'espère que mes lecteurs et lectrices éventuels seront suffisamment ouverts pour en appréhender la teneur. Cet article ne constitue qu'une piste de réflexion. Chacun en fera ou non l'usage qu'il veut ! Ce n'est qu'un constat personnel même si à la fin je fais connaître ma position qui n'engage que moi.
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Je ne me souviens pas qu'un projet de loi ait autant dévié sur une polémique d'une telle ampleur entre les mouvements
POUR et les mouvements CONTRE - polémique qui a malheureusement conduit à d'autres déviances sous la forme d'affrontements physiques d'une rare violence sur un sujet qui concernait somme
toute une "forme d'amour". Comme quoi le fanatisme peut se manifester en tout et pour n'importe quoi !
Je suis de nature tolérante et compréhensive. Mais, en l'occurrence, le bon sens devrait l'emporter
sur "la folie collective" qui se développe de plus en plus (et pour n'importe quoi) parmi le genre humain. En effet, force est de constater et d'affirmer que "l'homme ne sera
jamais femme, et la femme ne sera jamais homme" : une évidence des plus basiques, n'est-ce pas, presque une lapalissade ! Le genre humain ne pourra se renouveler
que par l'accouplement d'hommes et de femmes, les techniques de procréation assistée restant, tout bien considéré, plutôt restreintes eu égard au nombre de terriens qui évoluent sur notre
planète !
Ce qui peut se passer dans une chambre relève de l'intimité la plus élémentaire, chacun faisant ce qu'il veut avec qui il veut ; là n'est pas le problème. Cependant, pourquoi légiférer sur des comportements intimes - de surcroît qui concernent une minorité -, en rendant officielles, par les liens du mariage, des relations entre personnes du même sexe ? Je me pose encore la question ! Quels en sont les véritables enjeux et dans quels domaines ? À mon humble avis, certainement pas ceux derrière lesquels les défenseurs du "mariage pour tous" se sont retranchés ! En effet, pour ce qui relevait de la protection juridique et sociale de ces couples marginaux, un grand pas avait été accompli par l'adoption du PACS. Tant et si bien que même des couples hétérosexuels l'ont préféré à l'union devant monsieur ou madame le Maire ! Si des lacunes ont été relevées, il suffisait de réviser les clauses dudit PACS pour le compléter en fonction de "l'évolution de la société", une sorte de mise à jour régulière en somme !
Il n'est pas du tout question de tomber dans "l'homophobie", car nul n'a le droit de juger autrui sur ses orientations religieuses, politiques ou sexuelles. Tout être humain doit aimer son prochain, quelle que soit sa situation, son état, sa personnalité.
Cependant, pour quelles raisons les personnes qui s'érigent avec force arguments valables contre cette loi,
devraient-elles être qualifiées "d'homophobes" par ceux-là-mêmes qui n'ont pas hésité - pour "justifier" leur position - à utiliser des tragédies familiales vécues par
des enfants subissant ou ayant subi des maltraitances diverses (incestes, brimades psychologiques et sévices corporels graves etc...) de la part de leurs deux parents (père et mère) ? De
quel droit les défenseurs du "mariage pour tous" se sont-ils permis d'utiliser ce type d'arguments pour manipuler des masses, mais surtout nos dirigeants, nos législateurs ? N'en
avaient-ils donc pas d'autres plus percutants ou fondés ?
Un mal : les sévices perpétrés par un papa et une maman sur leurs enfants, ne peut justifier un autre mal : les carences qui seront immanquablement infligées aux enfants vivant avec deux "pères" ou deux "mères". Nier cette évidence, c'est aussi ne pas reconnaître que, dans la plupart des familles traditionnelles, les abus restent une minorité, alors que dans les autres couples "deux hommes/deux femmes", les carences que connaîtront les enfants seront plus ou moins généralisées ; c'est aussi ne pas se poser la question suivante : comment l'enfant élevé par deux hommes ou par deux femmes pourra-t-il développer son identité sexuelle puisque c'est en s'identifiant à son parent du même sexe qu'il peut construire sereinement sa personnalité. Le priver de ce contexte familial, c'est lui interdire un développement biologique et psychologique harmonieux avec le risque de créer en lui des carences profondes et irréversibles.
Certes, il existera toujours des déviances sexuelles et sentimentales chez l'adulte, qui auront certainement - ou
peut-être - pris racine dans son enfance. Que l'adulte puisse décider - en son âme et conscience - de sa vie privée et intime, c'est un droit qu'il faut lui reconnaître.
En revanche, l'enfant n'a pas à subir les choix de l'adulte.
Posons-nous chacun et chacune les bonnes questions : suis-je POUR "Le mariage pour tous" par intime conviction ou bien pour suivre le mouvement collectif et être "dans le vent", dans "Le vivre avec son temps" ? Est-ce que ma tolérance ne concerne que les autres, tant que ma propre famille n'est pas concernée ? Si nous pouvons répondre très honnêtement à ces questions, sans doute pourrons-nous être plus enclins à comprendre les personnes qui sont CONTRE "Le mariage pour tous".
J'ai le courage de le dire ici : je suis contre sans être homophobe, car je respecte les convictions d'autrui comme j'aimerais que l'on respecte mes choix. Et je suis également contre les manifestations qui ont dégénéré en mouvements de violence. La violence n'a jamais rien résolu et ne résoudra jamais rien ! Mon seul souhait : que la polémique cesse enfin et que les esprits "échauffés" se calment... |