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  • : Le blog de LucileG(43)
  • : Lecture et écriture : deux activités complémentaires qui permettent l'évasion et l'expression. L'objectif de ce blog est de faire connaître et de partager nos informations.
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  • Lucile Gauchers
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : 
- À la lumière du pardon (2011)
- Destins - Au-delà des apparences (2012)
- Aimer à en perdre la raison (2015)
Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos)  - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets  : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). 
Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : - À la lumière du pardon (2011) - Destins - Au-delà des apparences (2012) - Aimer à en perdre la raison (2015) Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos) - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 10:37

"Tant que l'âme, le corps et l'esprit sont en harmonie, rien ne peut nous affecter" (Docteur Edward Bach).

 

 

"Rien ne peut nous affecter" : vision idéalisée, semble-t-il au premier abord ! Le Docteur Edward Bach - médecin bactériologiste et immunologiste britannique du début du XXe siècle était convaincu que la santé - puisque c'est d'elle qu'il s'agit -, n'est pas la simple absence de maladie, mais le véritable état d'équilibre physique, psychique et mental.

 

Pour lui, derrière toute maladie (?) se cachent souvent des problèmes émotionnels ou mentaux. Il les a répertoriés en sept grandes familles :

 

1. - Peur et insécurité

2. - Doutes et incertitudes

3. - Manque d'intérêt pour le présent

4. - Solitude

5. - Hypersensibilité

6. - Découragement et désespoir

7. - Préoccupation excessive d'autrui

 

Un exemple : une étude américaine avait mis en évidence la fréquence du cancer du sein chez les femmes divorcées, maladie beaucoup moins déclarée chez les autres femmes. Quand on sait que le divorce - surtout subi -, engendre la peur et les incertitudes de l'avenir, la solitude jusqu'au découragement et le désespoir, pour peu que ces femmes soient hypersensiblisées, elles sont effectivement les victimes idéales pour tomber malades. Les hommes non plus ne sont pas à l'abri, car le taux de suicide est important chez eux dès lors qu'ils rencontrent des problèmes qui leur paraissent insurmontables. 

 

Le Docteur Bach est à l'origine de 38 élixirs floraux, les plantes sauvages et naturelles recelant des vertus médicinales connues depuis la nuit des temps.

 

Exemple de la Fleur de Bach n° 1 : L'aigremoine - agrimonia eupatoria -, dans la famille des rosacées, dénommée aussi : Eupatoire des anciens ou Herbe de St Guillaume, petites fleurs jaunes s'épanouissant sur de longues tiges, utilisées également en phytothérapie comme astringent doux.

 

Cet élixir soigne les états émotionnels tels que hypersensibilité et influence externe. Souvent, chez ces malades, les souffrances sont cachées derrière un masque jovial : "Derrière cette joie de surface se cache une profonde tristesse. Si je m'autorise à l'accepter, j'accède à des sentiments réels et je gagne en profondeur. Je n'ai plus besoin de faire le clown." Ce soin permettrait donc un changement positif en permettant de retrouver équilibre, calme, acceptation de soi et accès aux vrais sentiments.

 

Alors, continuons à découvrir les bienfaits des Fleurs de Bach toujours aussi prisées au XXIe siècle, si notre santé physique, psychique et mentale nous préoccupe. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux prévenir que guérir ? Guérir, quand cela est possible.

 

 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 09:24

Qu'est-ce qu'être humain ?

 

C'est une question qui revient souvent dans la bouche d'autrui, du style "Comme cette personne est humaine". Mais que revêt ce concept ?

 

Quelle est la différence entre un être humain et un animal bipède - l'homme primaire ?

 

Réponse : La conscience !

 

 

Qu'est-ce que la conscience ?

 

Quelques définitions (cf. Le dictionnaire PLUS "De l'idée aux mots") :

 

- conscience de la réalité extérieure : sentiment, notion, perception

- conscience aiguë : lucidité, acuité

- conscience immédiate : pressentiment, intuition, sensation

- ce qui émane de la conscience : image, pensée, idée

- conscience des sensations internes : cénesthésie

- conscience morale : probité, intégrité

- examen de conscience : introspection

- prendre conscience de quelque chose : réaliser, saisir, découvrir

- inférieur au seuil de la conscience : subliminal, subconscient

 

Notre niveau de conscience est en relation avec notre capacité à être en abstraction de nous-même en tant que "MOI" égoïste pour être ACTEUR du bien-être commun - celui de la famille, du village ou du quartier, de la région, du pays, du monde... tout groupement.

 

 

Sommes-nous des acteurs conscients dans notre environnement ?

 

Être conscient de notre environnement passe par être conscient de SOI en tant qu'être individualisé, et se sentir individu unique ET SEMBLABLE à nous tous.

L'empathie - faculté de se mettre à la place des autres -, est contraire à l'indifférence et permet de devenir un acteur conscient de notre environnement - dans quelque domaine que ce soit -, et dans toute société quelle qu'elle soit.

 

 DEVENIR CONSCIENT EST UN ACTE VOLONTAIRE.

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 15:10

J'évoquerai plus particulièrement l'amour filial et l'amour parental, bien souvent mis à rude épreuve.

 

La révélation d'une vérité est souvent mal perçue quand elle n'est pas à "l'avantage" de ses proches et des êtres que l'on aime.

Par exemple, lorsque des parents apprennent que leur enfant souffre d'un handicap - physique ou mental -, la logique voudrait que l'enfant, plus vulnérable que les autres, reçoive davantage de soins, d'amour et d'affection de ses géniteurs. Dans la majorité des cas, il en est ainsi. Mais, il faut aussi tenir compte des dénis de certains pères ou mères : que cachent-ils ? Pourquoi ce refus d'admettre l'évidence, jusqu'à rejeter son propre enfant ?

Le déni, en quelque domaine que ce soit, traduit la PEUR de la réalité. Pourtant, combien de parents connaissent l'immense chagrin d'apprendre que leur enfant est un violeur, ou un pédophile, ou un assassin, ou un délinquant tout simplement ? Pourtant il aura d'abord été un bébé, peut-être un petit enfant sans problème. Que se sera-t-il passé dans sa vie, dans sa tête pour "qu'il tourne mal" ? Leur déception tue-t-elle leur affection pour leur enfant, même devenu adulte ?

Quand ce sont nos parents qui deviennent déficients, allons-nous moins les aimer pour autant ? En principe, l'affection pour eux et le besoin de les protéger sont accrus, car ils se retrouvent dans la même situation qu'un enfant. Mais la réponse dépend aussi de l'expérience - heureuse ou malheureuse -, vécue avec eux pendant notre enfance : si les sentiments d'amour sont au-dessus de nos forces, il serait indécent de faire semblant. En revanche, notre respect à leur égard s'impose et notre attention doit leur être acquise comme nous le ferions pour autrui, par altruisme, civilité et courtoisie.

Que se passe-t-il dans l'esprit des parents quand ils maltraitent leurs enfants, voire d'autres personnes ? Renouvellent-ils leur propre schéma, ce qu'ils ont eux-mêmes connu ? Devons-nous les aimer moins ou les détester ? Devons-nous les laisser faire et les absoudre ? Devons-nous, pour notre toute relative tranquillité, nier l'évidence ? Est-ce que constater et reconnaître des faits, des comportements et des injustices font de nous des juges et des bourreaux ? Non ! Admettre nous permet simplement de mesurer à quel point nous sommes capables d'affronter les réalités et de remédier à des situations détestables. Affronter et remédier impliquent de la clairvoyance, de l'objectivité, le sens de l'équité, et surtout du COURAGE !

Règle d'or : "Faire à autrui ce que l'on voudrait de bon pour soi" ! Aimeriez-vous être maltraité ? Lisez ou relisez Jane Eyre (Charlotte Brontë), notamment son enfance chez sa tante Mme Reed, après le décès de son oncle biologique, et ses débuts à l'orphelinat. Vous allez vous indigner des comportements honteux de cette adulte bigote, et de ses enfants envers une cousine orpheline, ainsi que de l'hypocrisie de cet "ecclésiastique" qui se proclame "bienfaiteur" de l'orphelinat !

L'empathie est la faculté de se mettre à la place des autres et de ressentir leurs émotions - positives ou négatives - et leurs besoins, et de se poser la question "Comment réagirais-je ou que ferais-je dans la même situation ?". Avez-vous connu la mode des broches portant des inscriptions du style "NE TOUCHE PAS À MA SOEUR...À MA FILLE...". Elles étaient très révélatrices du désir légitime de PROTEGER des êtres chers plus faibles que soi ou dont on a la responsabilité. Aujourd'hui, on nous sert des publicités du style : "Ne touche pas à mon Yop", alors qu'il serait si simple de nous montrer qu'il est partagé avec joie tout en vantant ses bienfaits  ! Mais cet état d'esprit va du simple flacon de yaourt aux objets les plus sophistiqués, car le matérialisme l'emporte sur le don de soi et le respect de l'autre.

 

Il existe encore de la solidarité dans ce monde, et comme l'exprimait Patrul Rinpoché (1808/1887) : "... Comme nous ne sommes pas sûrs de nous tenir compagnie longtemps*, pensons qu'en cet instant si bref*, c'est avec AMOUR qu'il nous faut vivre ensemble et prendre soins les uns des autres."

 

* par rapport à l'éternité

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 11:02

Le parcours du "combattant" !

 

 

Si vous n'y connaissez rien, vous vous engagez dans une véritable bataille, pour ne pas dire guerre !

 

J'en ai fait l'expérience récemment. Je tairai le nom du constructeur pour ne pas être accusée "de porter atteinte à sa notoriété".

 

Cependant, les faits que je vais exposer ci-après sont édifiants :

 

- Plans dessinés en mars (année n-1) d'après un modèle personnalisé ayant fait l'objet d'un croquis établi par mes soins MAIS visite du terrain d'après des photographies que j'ai prises,  sans aucun déplacement préalable in situ. Conséquences : maison située en contre-bas, mais un peu trop près du talus bordant la route.

 

- Conducteur de travaux qui devait se partager entre vingt-cinq maisons en construction disséminées sur plusieurs départements. Le mien était le plus éloigné. Conséquences : en travaillant cinq jours par semaine - en tenant compte des déplacements -, il ne pouvait se rendre sur certains chantiers qu'une fois par mois, et encore... Des artisans que j'ai rencontrés m'ont dit ne l'avoir jamais vu. Je les crois, car aucune réunion de chantier n'était programmée. Il venait selon "ses disponibilités" (sic !).

 

- Permis de construire obtenu début septembre (année n-1). En novembre, on me fait choisir les carrelages (du sol et des murs des sanitaires) ! Je m'en étonne, les travaux ne pouvant plus démarrer à cause de l'hiver et du terrain gelé etc... Commencement des travaux de fondations mi-mars de l'année suivante (soit plus d'un an après la signature du contrat de construction) avec la promesse - certes verbale que je peux qualifier maintenant de fallacieuse -, d'être livrée au cours du mois de novembre de la même année. Je calcule : huit mois, juste avant l'hiver : ça me va !

 

- Début prometteur puis... : le 25 juillet, fin de la prestation des plaquistes qui a été très bonne. Lorsque je lui demande quand il revient pour les peintures, il me répond que ce n'est pas lui qui a le marché. En fait, ces travaux n'était pas inclus dans mon contrat (je ne l'ai su que BIEN plus tard). Début septembre, personne ne se manifeste. Après SIX semaines d'interruption - je ne "savais" pas que les congés d'été, hors Education Nationale, duraient aussi longtemps ! - je me décide à téléphoner au constructeur qui m'apprend, ô miracle, que les travaux "vont" reprendre.

 

- Poursuite des travaux : électricité dont le câblage passe dans le sol avant l'intervention des carreleurs, pose des interrupteurs, des prises murales, etc.... et derniers travaux de plomberie (commencés courant juillet). Un bel automne s'annonce avec un temps magnifique au mois d'octobre, mais une seule journée de travail avec la pose de la zinguerie pour la collecte des eaux de pluie. J'appelle sans cesse le conducteur de travaux (messagerie saturée ! - j'ai su plus tard que tous les clients l'appelaient pour les mêmes raisons que moi). En désespoir de cause, j'appelle le constructeur en tombant sur la secrétaire "qui transmettra les messages", mais rien ne bouge.

 

- Les carreleurs (qui auraient dû avoir terminé leur prestation en octobre si elle avait commencé comme soit-disant prévu), n'interviennent que courant Novembre. Je profite de leur présence pour faire venir les peintres (facture à ma charge), pour les plafonds et la première couche sur les placoplâtres - ce sont eux qui m'ont dit que le travail des plaquistes était bien fait. Je n'apprends qu'au moment de la livraison que je n'avais pas le droit de faire intervenir un artisan personnel !

 

- Aucun accompagnement pendant toute la durée de la construction. Le pire est décrit ci-après :

1) Les peintres s'étonnent de l'absence d'électricité : je leur réponds ce que le fournisseur d'énergie m'avait dit, société avec qui j'avais signé un précontrat par l'intermédiaire du constructeur (les deux étant "partenaires"), à savoir que la pose des compteurs (pour les deux appartements) et la mise en route de l'électricité ne pouvaient avoir lieu qu'après l'obtention du document de conformité que je réclame donc à cor et à cri au constructeur. Je rappelle plusieurs fois le fournisseur d'énergie, mais c'est seulement la quatrième personne qui me pose LA QUESTION le 19 décembre - oui, oui, vous avez bien lu -, du raccordement avec ERDF. C'est quoi ça ?  Nous sommes à quelques jours des vacances scolaires d'hiver et des Fêtes de fin d'année, et je passe les journées suivantes avec ERDF qui établit un devis. Ô surprise : comme il y a deux logements dans la maison (un au RDC, l'autre à l'étage), le coût du premier raccordement est abordable, mais le second, même en partant des mêmes fourreaux, de la même logette etc... est considéré comme une nouvelle viabilisation. Je refuse cette solution trop onéreuse (j'avais vidé mon compte bancaire pour payer les peintres) et accepte la pose d'un seul compteur, mais en triphasé. 

 

2) Le façadier qui devait venir courant novembre, s'amène mi-décembre. Les échafaudages sont installés le lundi, mais la pose ne commence que le jeudi après-midi pour se terminer le samedi matin SOUS LA NEIGE !!! La livraison, pogrammée pour le 22 décembre, a lieu à 18 h 30, dans le noir, avec pour seul éclairage une lampe frontale. J'avais déjà versé des arrhes pour le déménagement. Or, la Société ayant été prévenue trop tard de ma demande de report à une date ultérieure, je les perdais. Donc j'ai accepté la livraison, en émettant - fort heureusement - toutes les réserves d'usage et en signalant les conditions de livraison (heure tardive, pas de lumière etc...).

 

3) Le terrassier, qui avait effectué les tranchées et l'installation des fourreaux, de la logette jusqu'à la maison, revient après la livraison, pour terminer ses liaisons, et, ô stupeur, rien, absolument rien ne sort de la maison. Il repart impuissant. Je téléphone en catastrophe au contructeur. Les propos sont houleux, vous vous en doutez, je menace de porter plainte en employant tous les termes juridiques que je connais pour l'impressionner. Finalement, courant janvier (année n+1), les carreleurs reviennent pour casser deux carreaux et mettre à jour les fourreaux (pour l'électricité et le téléphone). Explication : d'après eux, les maçons n'avaient pas dû les faire ressortir suffisamment. Du coup les plaquistes, ne les ayant soit-disant pas vus, les auraient obturés sans se rendre compte. Mais les électriciens dans tout cela : à aucun moment, ils ne se sont étonnés de cette anomalie ? Et le conducteur de travaux ? Ah, le conducteur de travaux, surchargé, submergé d'appels téléphoniques, passant son temps sur les routes à aller d'une maison à une autre dans plusieurs départements. Il n'avait rien remarqué non plus. Alors, moi, complètement ignorante en la matière... !

 

4) ERDF mandate une entreprise pour la pose au rez-de-chaussée d'un unique compteur en triphasé qui alimentera les deux logements. Les électriciens reviennent et travaillent toute une journée sur les deux tableaux électriques pour les mettre aux normes du triphasé. Nous avons enfin l'électricité, donc le chauffage le 26 janvier. Pendant tout un mois, on laisse sécher et se réchauffer la maison (entre-temps le déménagement, plus exactement le dépôt du mobilier et des cartons avait eu lieu). L'aménagement et l'installation du rez-de-chaussée s'effectue dans le courant du mois et le logement peut enfin être habité dès la dernière semaine du mois de Février ! L'étage s'est aménagé progressivement pour être définitivement habité deux mois plus tard.

 

 

Alors, toujours envie de faire construire ? Si oui, et si vous le pouvez financièrement, choisissez "DU CLEF EN MAIN".  

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 16:14

Cette année, l'Union des écrivains de Rhône-Alpes organise, pour la deuxième année consécutive, une exposition au Fort-de-Vaise, à LYON 9° (Rhône) : "Plumes et pinceaux" alliant le graphisme et les couleurs aux mots. Les peintres participants ont bien voulu confier leurs toiles du 11 au 20 mai, tableaux illustrés par un certain nombre d'auteurs adhérant à l'UERA.

   

Le vernissage a eu lieu le samedi 12 mai 2012 à partir de 18 h au cours duquel de nombreux visiteurs - amis de peintres et d'écrivains, ou non -, ont pu partager leurs impressions.  

 

Les 23 et 24 juin prochain, cette même exposition sera transportée à Grézieu la Varenne, petite et jolie commune située à l'ouest de Lyon, à l'occasion de la manifestation pluriculturelle organisée chaque année, à cette époque, par le service culturel de la ville. Puis en Janvier 2013, elle devrait être accueillie à Oullins, commune au sud de Lyon. La ville de L'Arbresle (Nord de Lyon) a sollicité le président de l'UERA pour organiser cette même exposition "Plumes et pinceaux". Les toiles et les textes voyagent autour de Lyon !

 

L'année dernière, l'illustration devait être en vers. Cette année, la prose - poétique ou non - a été mise à l'honneur.

 

Vous trouverez ci-après mes deux textes :

 

 

Magie de la danse de Lucile Gauchers - Tableau d'Odile Daventure : Flamenco
  
Le rythme entraînant des notes de musique, grattées par des doigts experts et agiles sur les fils tendus des guitares, donna soudainement vie au couple de danseurs qui devait se produire devant la population en liesse. Tout à coup, les spectateurs se figèrent en retenant leur souffle. Ils semblaient s'attendre à l'inimaginable...
  
La femme était très belle. Ses cheveux noirs, tirés et rassemblés en un chignon, arboraient une fleur écarlate et épanouie semblable à sa bouche pulpeuse, qui, tour à tour, s'ouvrait sur un sourire ravageur et se refermait dans une moue boudeuse, au gré des paroles prononcées par les chanteurs-musiciens. Quant à l'homme - magnifique dans son pantalon noir qui l'enserrait comme une seconde peau -, il la dépassait d'une bonne demi-tête. Son regard de braise, rivé sur sa cavalière, semblait vouloir la dominer et la soumettre.
  
Devant ce spectacle inédit pour moi, je me sentais transportée et émerveillée. Je m'imaginais virevoltant dans la même longue robe rouge à pois noirs, aux multiples volants, et si parfaitement ajustée au corps sculptural de cette danseuse andalouse. Les mouvements collés des danseurs, la vivacité des gestes effectués pendant ce long corps à corps et leurs regards énamourés évoquaient, à mes yeux, l'accouplement de deux êtres fiers et passionnés. À leur vue, un frisson voluptueux me parcourut et me fit trembler de désir animal.
  
L'homme semblait diriger sa partenaire avec autorité. Mais elle, farouche et hautaine, prenait plaisir à se dérober pour mieux le rejoindre, au gré de ses envies. La main sur une hanche, et l'autre dressée en une gracieuse courbe au-dessus de sa tête au port altier, semblaient le provoquer. Il répondait à son invitation en s'enroulant autour d'elle, lui empruntant les mêmes gestes.
 
Les rythmes musicaux et les chants déferlaient dans leurs variétés, tantôt élégants, tantôt endiablés et même langoureux, pour laisser évoluer trois danseuses différentes dans un même corps. Les petits pas de danse, lorsqu'ils étaient savants et raffinés, rappelaient ceux de la musulmane - tout à son bonheur mondain -, qui voulait être admirée. Quand les mouvements de danse devenaient subitement plus vivaces et joyeux, c'est la danseuse gitane qui s'animait et nous invitait à partager son appétit de vivre et sa jouissance communicative. Puis, lorsque la musique devenait langoureuse et les chants plaintifs, la femme se transformait dans les bras de son cavalier en danseuse juive, pathétique et tendre, qui nous émouvait. L'homme se prêtait de bonne grâce à ces changements inopinés, en fin connaisseur. Trois cavalières en une, quelle aubaine !    
 
Pendant ce temps, tout s'était estompé autour de moi, obnubilée comme je l'étais par le couple de danseurs. Je me voyais déjà danser avec eux après avoir entrainé avec moi mon amant imaginaire. La magie de la danse avait opéré.
 

 

De Charybde en Scylla d'après le tableau de Marc Wallerand "Tournesol" (type de peinture "le rondisme")

Mon misérable regard est rivé sur l'immense oeil bleu d'azur dans lequel se reflète un mas provençal, aux tuiles rougies, bordé d'arbres au feuillage d'un vert éclatant - véritable havre de paix niché dans la nature renouvelée et bienveillante.

 
Sa prunelle limpide, et aiguisée telle un rayon laser, sonde mon coeur, fouille mon esprit et plonge dans l'abîme sans fond d'où mon âme tourmentée cherche en vain à s'échapper. L'oeil me fixe intensément et semble vouloir m'inviter à partager sa prison dorée ceinte par les milliers de corolles jaunes au coeur tendre qui ondulent paisiblement sous le souffle tiède de la brise méditerranéenne.
 
Cette couronne fleurie forme comme un rempart qui le dissimule des regards hostiles et envieux. Je suis inexorablement attirée dans le faisceau de son redoutable champ magnétique qui ne permet aucune fuite, aucun retour en arrière. Il me tire et me retire de mon enlisement désespéré, par la puissance de son aimant.
 
De la sombre Charybde d'où j'émerge enfin, je me laisse engloutir en Scylla, lac bleu qui miroite au coeur de cette multitude de tournesols dont les têtes, tournées vers le chaud soleil du sud, semblent implorer, pour mon salut, le Dieu du Ciel.

 

 

Bonne lecture. N'hésitez pas à donner votre avis. MERCI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 05:04

J'aime lire aussi !... Et le dernier roman que je viens de déguster est celui de Philip Carter :

 

Le secret des glaces

 

 

Âmes trop sensibles, s'abstenir ! Car vous allez frissonner de froid et d'effroi : vous allez voyager d'ouest en est, tous azimuts, et effectuer virtuellement des cascades dignes de l'acteur Jean-Paul Belmondo ; vous allez vous noyer dans des sentiments contradictoires ; vous serez sidéré(es) par la noirceur de l'être humain - là, je ne vous apprends rien - ; mais vous allez envier aussi la profondeur de sentiments amoureux que vous découvrirez petit à petit, tout en ressentant des doutes et des espoirs ; vous allez osciller entre le réel et l'imaginaire, entre le voulu et le subi, entre la vie et la mort...

 

 

Plus vous avancerez dans la lecture de ce roman, plus vous aurez du mal à en sortir. Et si vous parvenez à vivre intensément cette histoire jusqu'au bout, vous n'en ressortirez pas indemnes. Vos pensées repartiront, malgré vous, dans les méandres de cet ouvrage. Vous découvrirez aussi une version très plausible d'un pan de l'histoire américaine, mais chut... 

 

 

Je ne vous cache pas que je suis incapable d'écrire et de décrire ce type d'aventure. Je me cantonne dans ce que je sais faire : le roman intimiste dans lequel j'évoque les pensées et les ressentis de personnages confrontés à des situations très personnelles, qui peuvent se produire dans la vie de chacun. L'imaginaire et la science-fiction, je les lis, je ne les écris pas !

 

Vous voulez vous "évader" - au propre comme au figuré  ? Alors n'attendez pas, ce roman est pour vous.

 



Je vous souhaite un excellent moment de lecture.

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 08:29

Vous aimez lire et vous voulez sortir des sentiers battus !

 

 

L'opus 2 de Leitmotive publié par les éditions Jacques Flament vous attend et ne demande qu'à être découvert.

 

 

Découvert, oui ! Car au fil de votre lecture, vous allez aborder - dans une première partie -, treize magnifiques textes traitant de la déportation avec une approche très différente, puis une quinzaine de nouvelles réunies dans la seconde partie, qui vont - pour certaines du moins -, vous étonner.

 

 

Vous étonner, comme je l'ai été ! Et après une première lecture, vous pourrez revenir autant de fois que vous voudrez sur vos récits préférés en déambulant dans le recueil comme dans un dédale de souterrains livrant leurs secrets.

 

 

Certains textes vont vous émouvoir à la limite du supportable ; d'autres vont certainement vous amuser ; d'autres encore vont sans doute vous choquer un peu mais ne vous laisseront pas insensibles ; enfin, certains vous transporteront, et vous voyagerez au gré de votre imagination...

 

 

Vous êtes tenté(e) ? Alors n'attendez pas pour commander ce recueil, pour vous-même ou pour offrir. Allez sur le site de l'éditeur : www.jacquesflament-editions.com

 

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 08:46

Difficile choix pour les téléspectateurs, hier soir samedi 3 décembre 2011 !

 

En effet, sur TF1 : l'élection en direct de Miss France, synonyme d'évasion - sites touristiques idylliques -, de beauté - toilettes, coiffures  et maquillage -, de faste, de lumière, de gloire... pour choisir la représentante de la France tout au long de l'année 2012, dans diverses manifestations... mais aussi de déception pour les candidates non sélectionnées, alors que se déroulait sur France 2, la soirée consacrée auTéléthon et à l'appel aux dons pour aider la recherche médicale.

 

Pourquoi choisir la même date ?

Pour être certain que les téléspectateurs se rendront disponibles en masse devant leur poste de télévision, au moins un weekend, avant la ruée dans les magasins pour effectuer leurs achats de fin d'année ? Et aussi pour que les salles de cinéma, les restaurants, et tout autre lieu de loisirs du samedi soir ne soient pas trop souvent désertés ?

 Pour mesurer l'audience et comparer les résultats entre les deux chaînes ? Baromètre, qui a remporté le meilleur taux d'écoute ce soir-là ?

 

La frivolité d'un côté... et un grave sujet de l'autre :

D'un côté, des jeunes filles bien portantes, bien proportionnées, radieuses, avec un sourire éblouissant, et un regard pétillant d'espoir à la pensée d'être l'élue !    

De l'autre, l'image d'enfants et d'adultes atteints par des maladies peu courantes et handicapantes, plaçant tout leur espoir dans la popularité d'hommes et de femmes qui font appel à la solidarité et à la générosité des citoyens dans le but de recueillir beaucoup d'argent destiné à la recherche médicale.

 

D'un côté, voir la réalisation d'un rêve impossible pour le plus grand nombre - des jeunes filles tout aussi belles et intelligentes, qui auraient certainement souhaité être à la place des candidates, ou qui ne sont pas adeptes de ce type de concours !

De l'autre, participer à la mesure de ses possibilités, et dans l'ombre, aux progrès de la médecine, pour diverses raisons telles que pur altruisme, compassion, mais aussi parce que dans l'entourage - familial ou amical -, des cas sont particulièrement émouvants, voire dramatiques.

 

Certes, il en faut pour tout le monde. Je ne me permettrais pas de juger les choix et les décisions. Cependant, j'ai lu ce matin dans le commentaire d'un internaute relatif à l'élection de Miss France, qu'il est "indécent" de faire côtoyer ces deux manifestations le même jour. Sa réflexion m'a interpellée, même si je considère ce terme un peu fort.

 

De quoi méditer en ce mois de décembre, avec la prochaine fête de la lumière partout en France - qui demande aussi beaucoup de moyens financiers -, avec les préparatifs coûteux des fêtes de fin d'année... mais aussi avec l'existence de nombreuses personnes exclues - manquant de ressources financières décentes, solitaires, malades... en quelque sorte les oubliées des classes moyennes et des nantis, car la crise économique, déjà plus difficile au quotidien pour elles, sera davantage mal vécue. Les associations caritatives locales savent bien que certaines familles préfèrent se confiner chez elles par dignité, ou n'osent pas se rendre dans les restaurants du coeur, et j'en passe...

 

La solidarité, la générosité, le partage, l'attention, l'écoute, la compréhension, la tolérance... sont affaire de tous, chaque jour, pas seulement lors de quelques journées médiatisées.

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:53

Né à Port-au-Prince en 1956, il vit aux USA de 1968 à 1975 avec sa mère divorcée. Issu de la bourgeoisie moyenne aisée par son père - avocat haïtien -, Lyonel Trouillot a libre accès à la bibliothèque paternelle. Ses lectures vont le conditionner. Il se plaît à dire que certains ouvrages l'ont "déniaisé", comme Les raisins de la colère, roman de John Steinbeck paru en 1939, dans lequel il découvre la pauvreté américaine.

 

Lyonel Trouillot est modeste ; en effet, bien qu'il ait à son actif une dizaine de romans, des recueils de poésie et d'essais, il préfère la définition de "citoyen haïtien qui écrit des livres" au "statut ambilieux d'écrivain"  !

 

En septembre 2011 parait La Belle Amour humaine (éd. Actes Sud). C'est à son compatriote Jacques-Stephen Alexis - victime des tontons macoutes (1) en 1961 -, qu'il a emprunté l'expression "la belle amour humaine". L'un des personnages de son récit pose la question "Ai-je fait un bon usage de ma présence au monde ?" et Lyonel Trouillot confirme : "Quand j'oublie la question, la réalité se charge de la poser".

 

Contrairement à Dany Laferrière (auteur rencontré au festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo), qui place la littérature au-dessus de tout engagement, le romancier et poète haïtien estime que les intellectuels ont des responsabilités à assumer en dénonçant les injustices et les inégalités. Il porte un regard attentif aux autres, et c'est tout naturellement qu'il participe régulièrement à ce festival des Etonnants Voyageurs de Saint-Malo.

 

En dehors de la bibliothèque de son père, c'est sa mère - fervente catholique - qui lui a transmis ce qu'il nomme "l'art de la disponibilité"  aux autres.

 

Son enfance a été "marquée par les chuchotements", sous le régime de terreur de Duvalier père. Pourtant, l'étudiant de 19 ans choisit de revenir vivre à Port-au-Prince, un choix politique décisif : "Je suis rentré à l'heure où Duvalier fils érigeait en système l'injustice économique et sociale. Sans parler de l'ouverture d'Haïti aux dérives de la dépendance."

 

La colère l'emporte sur sa douceur habituelle, quand, après le tremblement de terre qui a secoué l'île en 2010, il voit déferler les ONG. Il n'hésite pas à dénoncer cette reconstruction qui ne saurait s'engager "sans la confiance et le respect dus au peuple haïtien." Dans son ouvrage Refonder Haïti ? paru en Janvier 2011 (éd. Mémoires d'encrier), Lyonel Trouillot (avec d'autres intellectuels) a donné ainsi des pistes pour sortir avant tout des préjugés d'origine sociale et raciale.

 

Aujourd'hui, l'écrivain ne cesse d'enseigner la littérature pour une "nécessaire transmission". Il a baptisé du nom de sa mère le centre culturel ouvert récemment à Port-au-Prince, dans le quartier populaire de Delmas, où les enfants pauvres peuvent bénéficier d'une aide aux devoirs et de l'accès à une vaste bibliothèque dotée de 5000 livres.

 

Je terminerai par cette confidence de Lyonel Trouillot : "Comment être heureux quand le malheur est en si bonne santé dans le monde ? Puisque l'autre appartient à la même espèce que moi, je ne peux penser mon équilibre sans un dialogue avec lui."

 

 

Article de Lucile Gauchers, d'après les propos recueillis par Marie Chaudey dans l'hebdomadaire chrétien d'actualité n° 3446 (15 au 21.09.2011)

 

 

 

(1) Nom donné aux membres de la milice paramilitaire de François et Jean-Claude Duvalier - les Volontaires de la Sécurité Nationale (VSN).

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 11:32

À Arras, à deux pas du centre-ville, une ancienne clinique désaffectée vient d'être transformée en "maison du vivre ensemble" sous l'impulsion de l'office d'HLM local : Pas-de-Calais Habitat, d'associations et d'élus locaux.

 

 Un objectif noble du bailleur social : tisser des liens entre les populations qui s'ignorent.

- L'îlot Bonsecours a accueilli progressivement une centaine de personnes dans des appartements rénovés à neuf. Se côtoient des familles avec enfants, attirées par la crèche installée au rez-de-chaussée, des cadres aux revenus élevés, mais aussi des personnes âgées encore valides et aux ressources plus modestes, enfin une douzaine de jeunes trisomiques qui, pour la plupart, étaient encore chez leurs parents.

- Deux jeunes filles porteuses de ce handicap, Céline et Sophie, ont décidé d'emménager en colocation dans un T3 lumineux de la résidence Bonsecours.

Sophie (21 ans) prépare les menus que sa mère compose et affiche dans leur cuisine. Quant à Céline, elle a apporté sa collection d'abécédaires qu'elle avait brodés et qu'elle a exposés sur les murs en guise de décoration. Il faut dire que Céline excelle en couture et en repassage ! Ainsi la jeune fille propose-t-elle ses services dans la résidence, rémunérés en chèque emploi-service.

- Marjorie "animatrice intergénérationnelle" soutient la tenue d'une boutique au rez-de-chaussée, dans laquelle des résidents handicapés vont, à tour de rôle, proposer à leurs voisins du pain frais et des denrées de base. Janine, une retraitée qui a emménagé le 1er mai 2011, donne son témoignage : "Je suis ravie. J'avais choisi cette résidence pour les commodités, mais je ne voulais pas rester seulement entre gens de mon âge. Je n'avais jamais eu de contact avec des personnes trisomiques auparavant. Un après-midi, Sophie a sonné à ma porte, et nous avons sympathisé. Depuis, on se retrouve régulièrement." Chaque vendredi à 16 h, Janine et Geneviève (une autre locataire) descendent au rez-de-chaussée, lire des histoires aux enfants de la crèche d'entreprise.

 

Une idée novatrice : créer "un lieu de vie où chacun a sa place, même le plus fragile"

explique Emmanuel Laloux, président de l'association Down Up - partenaire du projet. Il ajoute : "Dans les établissements et les foyers spécialisés, nos enfants restent trop souvent entre eux et ont du mal à progresser. Nous voulons les tirer vers le haut - "Up" -, et, pour cela, nous devons tous réapprendre à vivre ensemble."

Emmanuel Laloux a créé en 2010 le collectif Les Amis d'Eléonore, qui regroupe une trentaine d'associations de familles afin, dit-il de "lutter contre la stigmatisation liée à ce handicap. Nos enfants peuvent vivre et travailler dans la société, à condition qu'on leur fasse une place. D'un point de vue économique, c'est d'ailleurs beaucoup plus rentable pour l'Etat que de les prendre en charge." Sa fille Eléonore vient elle-aussi de s'installer dans un studio de l'îlot Bonsecours. Elle avoue : "Au début, j'appréhendais de vivre seule, mais, aujourd'hui, ça va mieux, je me sens libre et indépendante."

 

Une forte implication du bailleur social qui, pour renforcer la sécurité et les liens entre habitants, va équiper chaque logement d'une tablette numérique afin de connecter les locataires entre eux et à un réseau d'aides extérieures (numéros d'urgence, portage de repas à domicile...), et pour les jeunes trisomiques de rester en contact avec leurs parents qui pourront ainsi plus facilement veiller sur eux."

 

Un projet d'envergure pour ces jeunes personnes trisomiques, dont les parents restent quand même très présents. Alain Gabé, le père de Stéphanie, membre de l'association Down Up, confie que, pour ces jeunes handicapés, ce premier pas vers l'autonomie et l'indépendance, hors de la maison familiale, est "un moment délicat, mais qui est la suite logique de nos choix éducatifs."


Deux chercheurs en sciences sociales vont évaluer l'expérience en s'installant pendant un an à la résidence. Comme l'explique Laurent Dal de Pas-de-Calais Habitat : "en travaillant sur le vivre ensemble et l'intergénération, on s'est aperçus que d'autres pays avaient pris de l'avance, notamment le Québec. D'où l'idée de proposer un partenariat aux deux universités d'Arras et de Montréal, afin d'étudier le fonctionnement de l'îlot et son intégration dans la ville."


 

 

Alors, trisomiques ? Oui, mais avec des compétences réelles pour certains. Le problème majeur, Alain Gabé le rappelle ci-après  : "[...]  Et la plupart gagnent leur vie, même s'ils travaillent à un rythme adapté, car ils sont fatigables." Les employeurs doivent en tenir compte.

 

Espérons que la semaine de sensibilisation de l'emploi pour les handicapés saura interpeller des recruteurs.

 

 

Article de Lucile Gauchers, d'après les propos recueillis par Claire Legris pour l'hebdomadaire La Vie (n° 3446 - Cf. précédent article)

 

 

 

 


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