Voilà en plus lisible le poème que le tableau d'Odile Daventure, de l'école lyonnaise de peinture, m'a inspirée, sur le thème 'Infinis paysages". Pas facile non plus d'allier thème et peinture proposés !
Encore un excellent exercice pour progresser et s'améliorer !
J'ai volontairement choisi de composer un poème dûment structuré, bien que nous pouvions également écrire en vers libres.
Il s'agit donc d'un décasyllabe en sept quatrains et en rimes croisées. J'ai essayé d'y faire passer toute l'émotion que j'ai ressentie en observant la peinture d'Odile.
J'espère que vous l'apprécierez.
Tableau : Cabanon d'Odile Daventure
Poème de Lucile Gauchers
Au détour du chemin, un dôme de toile,
Planté ici et là, au bord de l'eau ...
Entends-tu ce bruit ? Le vent dans la toile,
Accompagné par le chant des oiseaux ?
Mon cabanon, sous le beau ciel d'azur,
Cube enraciné sur le chaud rivage,
Un refuge solitaire, dans la nature,
Invitation pour un ultime voyage ...
Qu'es-tu pour moi, mon joli cabanon,
Espace restreint ou lieu de liberté ?
Havre de paix ou bien sombre prison ?
Source d'angoisse ou de grande sérénité ?
Je suis prisonnière de l'indifférence,
Immense solitude, et vile étroitesse.
Abandonnée dans le profond silence,
Je m'assoupis, plongée dans la tristesse.
Puis, réveillée par une subite clameur,
J'émerge enfin de mon infini rêve,
Où, évincée par la paix, ô douleur !
Tu me libères et tu m'accordes une trêve.
Sous le magnifique soleil de l'amour,
S'envolent pour toujours, vieux démons et haine.
Place alors à la joie et à l'humour ...
Que cette nouvelle quiétude ne soit pas vaine !
Corps alanguis, regards émerveillés
Ont trouvé refuge en ce lieu céleste,
Où faits et gestes ne seront plus épiés,
En faisant disparaître ce trouble funeste.