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  • : Le blog de LucileG(43)
  • : Lecture et écriture : deux activités complémentaires qui permettent l'évasion et l'expression. L'objectif de ce blog est de faire connaître et de partager nos informations.
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  • Lucile Gauchers
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : 
- À la lumière du pardon (2011)
- Destins - Au-delà des apparences (2012)
- Aimer à en perdre la raison (2015)
Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos)  - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets  : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). 
Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : - À la lumière du pardon (2011) - Destins - Au-delà des apparences (2012) - Aimer à en perdre la raison (2015) Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos) - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 05:36

La promenade que j'avais entrepris de faire ce matin (15 juin 2020 de 10 h 30 à midi environ) a été plus longue et plus périlleuse que je ne pensais, tout simplement parce que je me suis trompée de chemin. Je n'ai même pas réalisé que le sentier n'était pas balisé !

J'ai donc pris la route pour quitter le village, je suis passée à côté d'un terrain qui m'appartient à droite, j'ai emprunté la route hivernale à gauche et suis ressortie plus loin sur la route descendant à Bas en Basset (43). J'ai poursuivi et j'ai cru reconnaître un chemin par lequel j'avais débouché il y a environ deux ans en partant du village vers le cimetière. Le chemin me paraissait bien, il y avait même des traces de pneus (j'ai compris bien après pourquoi).

Je me suis enfoncée dans les bois, le chemin étant encore assez praticable, il descendait un peu, et je suis parvenue au coeur du massif. À ce moment-là, j'aurais dû rebrousser chemin, ne reconnaissant pas vraiment l'endroit. Je ne l'ai pas fait ! Allez savoir pourquoi !

Et puis, armée de courage ou de bêtise - les deux peut-être -, j'ai continué ma descente de plus en plus périlleuse, je n'avais pas pris mes bâtons de marche inutiles pour la promenade envisagée, mais j'ai ramassé une belle branche au sol, facile à tenir, solide qui a avantageusement remplacé le matériel de randonnée. Fort heureusement pour moi car elle m'a été d'une grande utilité.

Un grondement plus bas m'a laissé penser qu'il y avait un ruisseau qui ne me paraissait pas trop loin. J'ai poursuivi la descente, encore confiante. Erreur, c'était un torrent en fait, d'où le grondement qui me semblait proche...

Le chemin devenait de plus en plus impraticable à cause des ornières et des pierres. J'apercevais encore des traces de pneus, motocross ou quad ? J'ai entrepris de ne pas me déplacer du côté du ravin et de rester le plus possible côté paroi. Les rares fois où je me suis trouvée du côté du ravin, je tenais le bâton d'une main et m'agrippais au tronc des arbres afin de garder mon équilibre.

La fille de Bernadette Lafont m'a accompagnée en pensée pendant mon périple et je posais mes pieds très précautionneusement, m'assurant de la stabilité de leur position, ne voulant pas finir comme elle. J'avoue avoir eu peur, mais je me suis dit qu'il était trop tard pour reculer et qu'il fallait que je poursuive vaille que vaille.

J'ai eu raison, tout en bas, j'ai aperçu le torrent qui dévalait une pente pas très inclinée. Sortie du chemin étroit et très escarpé plongé dans l'ombre des arbres, j'avais le choix entre tourner à gauche ou à droite sur un beau sentier d'un mètre vingt de large qui longeait ledit ruisseau. J'ai tourné à gauche. Bien m'en a pris, c'était la bonne direction, toutefois sans savoir encore où j'allais déboucher.

Confiante, j'ai marché le coeur joyeux quand, tout à coup, je me suis trouvée face au torrent dont les eaux bouillonnantes se fracassaient sur des pierres. Il traversait le beau sentier et de l'autre côté une montée caillouteuse le remplaçait. Quoi faire ? J'avais fait le plus gros. J'ai repéré une grosse pierre qui émergeait de l'eau et d'autres dans la transparence du torrent.

Tenant le bâton d'une main piqué dans l'eau et prenant appui de l'autre main sur la pierre, j'ai réussi à traverser en posant mes pieds sur les pierres, me mouillant jusqu'aux mollets sur lesquels j'ai ressenti la force de l'eau ! Pas grave, j'étais parvenue de l'autre côté...

J'ai grimpé sur l'autre versant, me dirigeant vers le sommet pour trouver le ciel et le soleil. Ce trajet m'a paru très long, non seulement parce qu'il montait et que j'avançais lentement, mais surtout parce que la fatigue s'était bien installée ! Le regard rivé sur la cime des arbres en direction du ciel et de la lumière du soleil, je me donnais du courage en me disant : "Allez encore un effort, tu y es presque. Une fois là-haut tu verras bien !"

Le chemin a subitement débouché sur du goudron : j'étais parvenue au petit camping de Chomont, un hameau de mon village, encore éloigné de plusieurs kilomètres. Je me suis emparé de mon téléphone portable et j'ai appelé ma fille que je savais chez elle. Soulagée de m'être sortie de cet imposant massif boisé, je ne me suis pas senti le courage de marcher encore une bonne heure sans avoir bu ni mangé. Il était déjà 13 heures 40. Aussitôt arrivée, je me suis désaltérée, j'ai pris une bonne douche, puis un petit encas (pas vraiment faim car trop lasse) et j'ai entrepris de vous raconter mon dernier exploit, car, c'est décidé, je n'effectuerai plus ce type de promenade. J'ai conscience d'avoir eu de la chance, je ne la mettrai plus au défi, j'ai passé l'âge ! Lucile Gauchers.

Valprivas le, 15 juin 2020, 15 h 30.

Nota bene : la photo de la couverture est une vue du massif alpin (Mont Blanc) et non du Massif central, Auvergne et Haute-Loire en particulier)

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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 07:41

Aujourd'hui, je ne vous parlerai pas de littérature.

 

Hier soir, en pianotant et en entrant "Autisme de haut niveau", j'ai découvert l'article sur l'autisme que vous trouverez plus loin, reproduit entre guillemets. J'ai ajouté mon propre commentaire en préambule. Je sais de quoi je parle car mon petit-fils de 14 ans l'est. Un parcours difficile à partir de ses cinq ans après l'injection du vaccin contre la grippe A. Une des causes de l'apparition de sa pathologie neurologique ? Nous nous le sommes souvent demandé... Il faut savoir que l'autisme est d'origine neurologique, mentale certes, car tout se passe dans le cerveau. D'enfant très précoce - il parlait couramment à deux ans, avait une acuité des choses qui nous inquiétait -, envahi d'angoisses, il est tombé dans cette pathologie, ou du moins, elle s'est révélée en dernière année de maternelle. Lorsqu'il était bébé, tout un rituel à mettre en place pour l'endormissement, le préparer à chaque déplacement, tout lui expliquer (il voulait déjà tout comprendre), l'admirer quand il plaçait ses pièces de puzzle sans regarder le modèle qu'il avait "photographié" dans sa tête avant de commencer etc. Nous pensions que sa précocité était un handicap à cause de ses angoisses récurrentes, car nous ne savions pas que c'était lié à l'autisme, celui que la majorité des gens stigmatise, celui pour lequel la France accuse encore du retard dans la prise en charge par rapport à la Belgique et au Canada par exemple.

 

Il est né avec deux semaines d'avance dans la nuit du 14 au 15 août et un weekend ! Un petit poids... Je partais le lundi en stage pour Montpellier. J'avais choisi cette semaine-là car la naissance était prévue le 30 août. Je ne pouvais plus changer. J'ai passé ma journée du dimanche à la maternité. Ce qui m'avait frappée ce jour-là, c'est le regard très vif de ce nouveau-né, comme un "rayon laser" qui fouillait mon âme. Je n'exagère pas. Toutes ces heures à le regarder, à m'en imprégner. Chaque nuit pendant mon stage, j'ai rêvé de ce bébé. Je m'endormais et je me réveillais en voyant son regard scrutateur. J'avais mis cela sur le compte de mon inquiétude de ne pas être auprès de ma fille.

 

L'enseignante de maternelle a prévenu sa maman qu'il rencontrait des difficultés dans le graphisme. Or, la dernière année prépare à l'entrée au CP. Il a donc bénéficié de séances de psychomotricité. La première année de CP a été un fiasco. Ont été évoquées des dyspraxies, ainsi qu'une difficulté à poser le regard qui nuisait aux apprentissages. C'est l'orthoptiste qui a, la première, évoqué un trouble allant au-delà des difficultés visuelles. En même temps, cette année de CP a été difficile aussi car il se sentait incompris et entrait dans de violentes colères. 

 

Ma fille a monté un dossier avec tous les compte-rendus de tests, le courrier déterminant de l'orthoptiste et sa propre déclaration depuis la naissance de son fils, ce qui lui a permis d'avoir rapidement un rendez-vous avec un neuro-pédiatre de l'hôpital de Saint-Etienne. Il avait sept ans. Que de temps perdu ! Le CMP ne lui a pas réussi. C'est le SESSAD qui l'a sorti de l'enlisement dans lequel il s'enfonçait.

 

Aujourd'hui, trois ans seulement après la prise en charge par le SESSAD,  il s'épanouit au collège, en classe de quatrième (ma fille lui avait fait redoubler la classe de CP). Sa nouvelle enseignante en CM a sauvé sa scolarité, pourtant dubitative sur son avenir en secondaire au prime abord. Sa vie future ? Seul l'avenir nous le dira.

 

Quand la prise en charge est adaptée, comme par le SESSAD pour les autismes SANS déficience mentale, les progrès peuvent être étonnants. L'équipe pluridisciplinaire des CMP et des SESSAD comporte les mêmes professionnels. Ce qui les différencie, c'est l'objectif, donc les moyens mis en oeuvre. Le CMP "détruira" sans le savoir un autiste de haut niveau, car la prise en charge est axée sur la psychiatrie, donc non comprise ni tolérée par l'enfant autiste (développement de phobies très envahissantes). En revanche, le SESSAD axe ses soins sur l'éducatif : communication, interactions sociales et comportementales. LIRE ci-après ce que j'ai trouvé sur l'autisme, état neurologique de plus en plus rencontré dans la population (les recherches essaient d'en déterminer les facteurs exogènes, en dehors de la génétique qui est mieux appréhendée).

 

"Au-delà des maux qu’il entraîne, l’autisme est une affaire de mots. Comme il existe autant de formes d’autisme que de cas, la profession s’est arrêtée sur le terme de « troubles du spectre de l'autisme » (TSA). Cette nouvelle terminologie, plus précise que « l’autisme », a l’avantage d’englober des pathologies telles que les troubles envahissants du développement (TED) et le syndrome d’Asperger.

UNE PATHOLOGIE DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTE
Assimilés aux maladies mentales, les troubles du spectre de l'autisme se caractérisent par une anomalie du développement neurologique. Ils apparaissent généralement dès les premières années de la vie et frappent majoritairement les garçons - quatre garçons pour une fille. Ces troubles envahissants toucheraient aujourd’hui 1 % de la population, soit environ 600 000 personnes en France. Mais les récentes données mondiales signalent une nette progression de la maladie : alors qu’elle ne concernait qu’un enfant sur trois mille dans les années 1970 outre-Atlantique, elle touche aujourd’hui un enfant sur soixante-huit…

DES COMPORTEMENTS SYMPTOMATIQUES
Pour définir les TSA, on parle de « triade autistique » : trouble de la communication, altération des interactions sociales et anomalies comportementales. L’altération de la communication des sujets porte à la fois sur la communication verbale à la base de notre langage mais aussi sur celle de notre corps. Les difficultés d’interactions sociales englobent l’ensemble des compétences que l’on utilise pour entrer en communication et comprendre l’autre. Quant aux anomalies comportementales, elles s’incarnent dans des activités répétitives, des intérêts restreints parfois envahissants au détriment d’autres activités ou intérêt, et dans des anomalies de la régulation sensorielle de l’environnement. À cette triade peuvent s'ajouter d'autres spécificités telles que la déficience intellectuelle, le talent dans un domaine particulier, l'attention aux détails ou, plus fréquemment, des problèmes de sommeil.

LES TSA SANS DÉFICIENCE INTELLECTUELLE
Forme particulière de troubles autistiques, les TSA sans déficience intellectuelle - anciennement regroupés sous le terme d’« autisme de haut niveau » - désignent des patients présentant les difficultés de la triade mais sans retard mental, et donc avec une intelligence dans la norme et parfois, comme pour le reste de la population générale, au-dessus de la norme.

Les causes des TSA restent encore largement méconnues. La prise en charge des patients est actuellement difficile, davantage par manque de moyens, de professionnels disponibles et formés, que par l’absence de médicaments. Si bien que les familles se retrouvent souvent dans un profond désarroi."

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 05:36

Depuis près de trois ans, Nadia essaie d'imposer sa demande d'un nouveau terme dans le dictionnaire pour désigner les parents ayant perdu un enfant (ou plusieurs), in utero, à la naissance, et même après : PARANGE, combinaison de PARents et de ANGE. Avec tant d'autres, je l'accompagne depuis le début dans sa pétition. Près de 27000 signatures ont été enregistrées. L'objectif est d'atteindre les 35000 pour que sa pétition soit enfin prise en considération par LAROUSSE.

 

En effet, des enfants qui perdent leurs parents (l'un ou l'autre, ou les deux) sont des orphelin(e)s. Les conjoints qui perdent leur épouse ou leur époux sont des veuf(ve)s. Et les parents qui perdent leur(s) enfant(s), qui sont-ils ? Des couples dans le deuil. Un deuil qui perdure, car le sentiment d'être isolés et incompris accentue leur mal-être.

 

La démarche de Nadia s'articule autour du DEUIL périnatal et le TABOU qui s'ensuit. Non seulement, ces parents sont confrontés à la perte de leur enfant, mais de surcroît, leur peine n'est bien souvent pas reconnue, l'entourage pensant bien faire par un déni collectif. Lire son ouvrage "Le ventre vide" qui recueille des témoignages de parents ayant vécu ce drame.

 

Je vous livre ci-après un petit poème sans prétention, écrit spontanément lors de la découverte du sort de la petite Maëlys. Il figure dans mon recueil poétique : "Le dire autrement", paru en septembre 2018.

 

"Un ange s'est envolé"

 

Un ange s'est envolé

Par un acte odieux

En laissant éplorés

Des paranges malheureux.

 

Puisses-tu reposer 

En paix, petite Maëlys.

Ton corps a été tué

Mais ton âme est au Paradis.

 

Ton meurtrier sera puni,

Sois-en bien assurée.

Avec les tiens, tous réunis

Pour ne jamais t'oublier.

 

Le 16 février 2018

  • Parange : néologisme désignant des parents ayant perdu un ou plusieurs enfants (in utero, après la naissance et plus tard, de quelque manière que ce soit)
  • Larousse : pétition en cours de signature pour un nom dans le dictionnaire pour les paranges, parents ayant perdu un enfant
  • Cf. "Le ventre vide" de Nadia Bergougnoux afin de briser le tabou du deuil périnatal.

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 10:37

Le titre vous interpelle ?

 

"Fast", mot anglais signifiant "rapide", "slow" signifiant "lent" et "food" nourriture.


Avec les "restaurants" McDonald's, Quick, Flunch et autres cafétérias, le repas doit être consommé rapidement. Bien souvent, la pause méridienne des travailleurs ne permet pas de rentrer chez soi pour se restaurer. Quand le repas est pris à l'extérieur, l'heure de reprise ne permet pas non plus de s'attarder, ils sont donc bien pratiques. Même des enseignes de magasins ont leur restauration rapide comme Géant Casino et IKEA.

 

Un mouvement nommé "Slow Food" - expression qui renvoie à la version "fast food" - a pris naissance dans le Piémont, région du Nord de l'Italie, synonyme de gastronomie et de bons vins. L'association a son siège à BRA et emploie une centaine de personnes pour coordonner le réseau international. Ce mouvement lancé officiellement en 1989 compte environ 85000 membres dans une centaine de pays. L'origine de ce mouvement est relatée ci-après :

 

Quand la chaîne McDonald's décide d'installer en 1986 un établissement de restauration rapide sur la splendide Piazza di Spagna dans la Rome antique, le chroniqueur gastronomique Carlo Petrini s'insurge contre cette attaque de la "malbouffe" en terre d'Italie et décide avec des amis de jeter les bases du mouvement "Slow Food". Ils parviennent, avec humour et intelligence, à convaincre nombre d'artistes, de gastronomes, d'oenologues et d'intellectuels italiens de se joindre à leur projet. C'est ainsi que Slow Food devient en 1989 une organisation internationale à but non lucratif.

 

L'Italie est le berceau de la grande cuisine européenne ; même la France dont la renommée dans le domaine de la gastronomie n'est plus à démontrer, lui est redevable de ses lettres de noblesse.

 

Slow Food prône un retour aux produits du terroir. Sa maxime est "Le bon, le sain, le juste",  pour : le plaisir, la santé et la responsabilité citoyenne. Ce mouvement a pour objectif :

- d'éveiller le goût à une nourriture de qualité et à de nouvelles saveurs,

- d'expliquer d'où viennent les aliments et comment ils sont produits,

- d'inviter le consommateur à choisir en fonction de l'impact sur l'environnement, l'emploi et la biodiversité.

 

"La vie est trop courte pour mal manger et mal boire" : les turinois défilent devant ce slogan et règlent leurs achats effectués chez Eataly, un supermarché pour gourmets aménagé dans une ancienne fabrique de vin, qui diffuse les produits estampillés Slow Food. Ce supermarché a ouvert en 2005 face aux anciennes usines Fiat, transformées en galerie marchande par l'architecte Renzo Piano.  

 

Le chroniqueur affirme que "Les bistrots ont été la clé de tout. Les soutenir, avec l'aide financière de la région du Piémont, alors qu'ils étaient en train de fermer, a permis aux traditions de durer et à la production locale de revivre. Au début des années 1980, faute de débouchés, les petits producteurs mettaient les uns après les autres la clé sous la porte. Plus assez rentables, ils étaient délaissés par les grandes surfaces. Les habitants des campagnes ne voulaient plus travailler la terre et partaient pour la ville. Les collines étaient abandonnées. Cette région, agricole à l'origine, risquait de perdre sa culture alimentaire."

 

En France, le Slow Food regroupe à peine 2000 personnes - producteurs, restaurateurs et simples citoyens - vivant essentiellement dans le Sud. "Il y a un vrai problème avec la France : le Slow Food se heurte à un certain complexe de supériorité de certains français qui estiment que l'Italie, avec ses pizzas, n'est pas un pays très sérieux en terme de gastronomie." 

 

Quant à vous, même si de temps en temps vous fréquentez les "fast food" - surtout avec les enfants -, avouez qu'être servi dans un restaurant gastronomique n'est pas pour vous déplaire ! Certes, le tarif n'est pas le même, mais pour des occasions inoubliables, cela vaut la peine de s'y rendre. Et puis, bien acheter les produits du terroir permet aussi de confectionner ses propres menus à la maison, au moins le weekend puisque pendant la semaine, c'est cantine et cafétérias. Allez ! Bon appétit quand même... !

 

Article de Lucile Gauchers, d'après les informations recueillies de Pierre BOERO, dans "El giornaleto dei vicentini", association du Circolo di Lyon (69).

 

 

 

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 11:32

À Arras, à deux pas du centre-ville, une ancienne clinique désaffectée vient d'être transformée en "maison du vivre ensemble" sous l'impulsion de l'office d'HLM local : Pas-de-Calais Habitat, d'associations et d'élus locaux.

 

 Un objectif noble du bailleur social : tisser des liens entre les populations qui s'ignorent.

- L'îlot Bonsecours a accueilli progressivement une centaine de personnes dans des appartements rénovés à neuf. Se côtoient des familles avec enfants, attirées par la crèche installée au rez-de-chaussée, des cadres aux revenus élevés, mais aussi des personnes âgées encore valides et aux ressources plus modestes, enfin une douzaine de jeunes trisomiques qui, pour la plupart, étaient encore chez leurs parents.

- Deux jeunes filles porteuses de ce handicap, Céline et Sophie, ont décidé d'emménager en colocation dans un T3 lumineux de la résidence Bonsecours.

Sophie (21 ans) prépare les menus que sa mère compose et affiche dans leur cuisine. Quant à Céline, elle a apporté sa collection d'abécédaires qu'elle avait brodés et qu'elle a exposés sur les murs en guise de décoration. Il faut dire que Céline excelle en couture et en repassage ! Ainsi la jeune fille propose-t-elle ses services dans la résidence, rémunérés en chèque emploi-service.

- Marjorie "animatrice intergénérationnelle" soutient la tenue d'une boutique au rez-de-chaussée, dans laquelle des résidents handicapés vont, à tour de rôle, proposer à leurs voisins du pain frais et des denrées de base. Janine, une retraitée qui a emménagé le 1er mai 2011, donne son témoignage : "Je suis ravie. J'avais choisi cette résidence pour les commodités, mais je ne voulais pas rester seulement entre gens de mon âge. Je n'avais jamais eu de contact avec des personnes trisomiques auparavant. Un après-midi, Sophie a sonné à ma porte, et nous avons sympathisé. Depuis, on se retrouve régulièrement." Chaque vendredi à 16 h, Janine et Geneviève (une autre locataire) descendent au rez-de-chaussée, lire des histoires aux enfants de la crèche d'entreprise.

 

Une idée novatrice : créer "un lieu de vie où chacun a sa place, même le plus fragile"

explique Emmanuel Laloux, président de l'association Down Up - partenaire du projet. Il ajoute : "Dans les établissements et les foyers spécialisés, nos enfants restent trop souvent entre eux et ont du mal à progresser. Nous voulons les tirer vers le haut - "Up" -, et, pour cela, nous devons tous réapprendre à vivre ensemble."

Emmanuel Laloux a créé en 2010 le collectif Les Amis d'Eléonore, qui regroupe une trentaine d'associations de familles afin, dit-il de "lutter contre la stigmatisation liée à ce handicap. Nos enfants peuvent vivre et travailler dans la société, à condition qu'on leur fasse une place. D'un point de vue économique, c'est d'ailleurs beaucoup plus rentable pour l'Etat que de les prendre en charge." Sa fille Eléonore vient elle-aussi de s'installer dans un studio de l'îlot Bonsecours. Elle avoue : "Au début, j'appréhendais de vivre seule, mais, aujourd'hui, ça va mieux, je me sens libre et indépendante."

 

Une forte implication du bailleur social qui, pour renforcer la sécurité et les liens entre habitants, va équiper chaque logement d'une tablette numérique afin de connecter les locataires entre eux et à un réseau d'aides extérieures (numéros d'urgence, portage de repas à domicile...), et pour les jeunes trisomiques de rester en contact avec leurs parents qui pourront ainsi plus facilement veiller sur eux."

 

Un projet d'envergure pour ces jeunes personnes trisomiques, dont les parents restent quand même très présents. Alain Gabé, le père de Stéphanie, membre de l'association Down Up, confie que, pour ces jeunes handicapés, ce premier pas vers l'autonomie et l'indépendance, hors de la maison familiale, est "un moment délicat, mais qui est la suite logique de nos choix éducatifs."


Deux chercheurs en sciences sociales vont évaluer l'expérience en s'installant pendant un an à la résidence. Comme l'explique Laurent Dal de Pas-de-Calais Habitat : "en travaillant sur le vivre ensemble et l'intergénération, on s'est aperçus que d'autres pays avaient pris de l'avance, notamment le Québec. D'où l'idée de proposer un partenariat aux deux universités d'Arras et de Montréal, afin d'étudier le fonctionnement de l'îlot et son intégration dans la ville."


 

 

Alors, trisomiques ? Oui, mais avec des compétences réelles pour certains. Le problème majeur, Alain Gabé le rappelle ci-après  : "[...]  Et la plupart gagnent leur vie, même s'ils travaillent à un rythme adapté, car ils sont fatigables." Les employeurs doivent en tenir compte.

 

Espérons que la semaine de sensibilisation de l'emploi pour les handicapés saura interpeller des recruteurs.

 

 

Article de Lucile Gauchers, d'après les propos recueillis par Claire Legris pour l'hebdomadaire La Vie (n° 3446 - Cf. précédent article)

 

 

 

 


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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 10:17

Le collectif Les Amis d'Eléonore a fait publier un livre Supplément d'âme dans lequel une dizaine de personnes trisomiques témoignent de leur quotidien pour combattre les préjugés. Elles avaient déjà, avec leurs parents, alerté les politiques sur les risques d'une généralisation du dépistage de la trisomie pendant la grossesse et lors des fécondations in vitro. En effet, selon elles, ce dépistage devrait relever d'un choix personnel pour permettre aux futurs parents de prendre une décision, en leur âme et conscience. "[...] À force de  systématiser le dépistage, on donne aux couples une représentation horrible de la trisomie, loin de la réalité."

 

Avec cet ouvrage Supplément d'âme (j'aime beaucoup le titre !), le collectif souhaite "changer les regards posés sur les personnes porteuses de trisomie." Certes, avec des vies quotidiennes différentes et fragiles, mais surtout surprenantes dans notre société trop sensible à la norme et à la performance, ces témoignages révèlent que la vie des personnes trisomiques ne se limite pas à un handicap. Rassemblés dans ce livre, ces témoignages font porter un autre regard sur ce handicap ; quelques portraits résumés ci-dessous le confirment. D'ailleurs la philosophe Danielle Moyse témoigne également dans cet ouvrage. Elle est auteure de Handicap : pour une révolution du regard (éd. Presses universitaires de Grenoble).

 

1.- Eléonore Laloux (24 ans) est passionnée de rock et joue de la guitare électrique ! Par un combat permanent de ses parents, elle a pu être scolarisée en milieu ordinaire, de la maternelle au lycée, où elle a appris à s'affirmer.

 

2.- Stéphanie Gabé (24 ans) a la passion des livres. Ses préférés sont Harry Potter, Narnia et Le Petit Nicolas. Elle a la chance de travailler à la bibliothèque municipale de Beaurains.

 

3.- Fabien Lefebvre apprend, quant à lui, l'art du cirque sous le chapiteau installé au sud d'Arras. Il manie aisément le trapèze, le jonglage et la marche sur échasses. Oups !... De quoi prendre de la graine. Si son corps est dompté, ses difficultés résident dans le langage. Enfant adopté, il a été choisi par ses futurs parents parce qu'il était trisomique. Virginie, sa mère adoptive, dit une très belle chose : "C'est à nous, parents, de chercher les chemins qui conviennent le mieux à l'enfant et de l'accompagner. Quelquefois, une personne bloque le passage, faute de connaissance du handicap. Il faut alors plus de temps, mais, au bout du compte, ces rencontres humaines sont enrichissantes pour tous."

 

4.- À 62 ans, Jean-Paul Cailleret est un retraité heureux. Façonnier en papeterie dans les centres d'aide par le travail de Beuvry puis de Ruitz, il a maintenant tourné la page. Au  foyer d'hébergement où il réside - Au Nid du Moulin de Gosnay -, il savoure les joies de la retraite : jardinage, club de pétanque du village... La charte du foyer est très significative d'un nouveau regard sur le handicap : "La personne handicapée est faite pour vivre en relation. Pour se construire et grandir, il lui est nécessaire d'aimer et d'être aimé, d'être accueillie dans sa différence."

 

5.- Robin Sévette, comédien poète. À 20 ans, Robin se sent plus fort, protégé quand il est sur scène. Envolée sa timidité ! Oublié son handicap ! Au collège, il avait intégré à 15 ans une classe théâtre. Cependant, ne pouvant pas poursuivre dans cette voie au Conservatoire d'art dramatique d'Arras, il s'est tourné vers la compagnie Mops-DanceSyndrome de la chorégraphe Ela Franscella qui anime une jeune troupe suisse composée de danseurs trisomiques. Tout en poursuivant ses études dans un lycée professionnel, Robin participe, avec la Maison de la Poésie de Beuvry, aux "brigades d'interventions poétiques" dans les écoles : "On entre dans une classe, on déclame un poème et on s'en va" explique-t-il. Les thèmes favoris de sa poésie : la liberté, l'imaginaire, le droit à la différence...

 

L'orthophoniste de Fabien Lefebvre attribue le bonheur de son patient au "milieu aimant et stimulant dans lequel il s'épanouit."

 

Cette affirmation vaut pour tout le monde, mais plus particulièrement pour les êtres fragilisés par un handicap, quel qu'il soit !

 

 

Article de Lucile Gauchers d'après les propos recueillis par Claire Legros pour l'hebdomadaire chrétien d'actualité La Vie  n° 3446 du 15 au 21.09.2011.


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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 18:12

Pari tenu par Jean-Paul Mongin, jeune philosophe né en 1979 à Auxerre.

 

Jean-Paul Mongin est catholique, spécialiste de philosophie allemande, et ... un jeune éditeur de 32 ans !

 

En 2010, il a créé Les Petits Platons et signé les cinq premiers albums de sa collection.

 

Son ambition : faire entrer les enfants dans le monde des "grands penseurs".

 

Actuellement, dix titres sont déjà parus, dont : Le Malin Génie de monsieur Descartes, La mort du divin Socrate, Le Fantôme de Karl Marx ..., et le plus surprenant La confession de Saint Augustin, Le Oui de Paul Ricoeur, et prochainement un Denys, l'Aréopagite, un père grec de l'Eglise.  

 

Ses Petits Platons sont déjà traduits en langue japonaise, italienne et turque, et séduisent de plus en plus dans le monde entier !

 

Le parcours de Jean-Paul Mongin est étonnant : sa passion pour la philosophie, il la doit à son professeur Guy Lardreau "un athée catholique" comme il se définissait, qui parvient à réconcilier chez son élève la foi et la raison !

 

Jean-Paul Mongin affirme "Je ne connais pas de philosophe dont la vocation n'ait été suscitée par un maître" et "De l'Eglise ... Seuls mes grands-parents ..., avaient semé quelques grains", ces derniers ayant aussi offert à leur petit-fils un voyage en Terre Sainte. Jean-Paul Mongin en est revenu bouleversé et a décidé d'approfondir la question théologique à Paris, à la Catho, puis avec Even - l'école de la foi du prêtre Alexis Leproux.

 

Il obtient son DEA de philosophie. Pourtant c'est en entreprise qu'il fait ses premiers pas professionnels en tant que commercial à Unilever, ce qui explique sans doute son projet audacieux de créer sa propre maison d'édition.

 

Pour tenter les 8-15 ans, son idée est de raconter une histoire en adaptant la biographie de penseurs comme Kant, Leibniz, Ricoeur ..., ainsi que les mythes qui jalonnent leurs écrits.

 

Pour Jean-Paul Mongin, "on ne peut pas faire de philosophie en évacuant la question du divin". Pour lui, Dieu est présent chez Marx ou Nietzsche, et il affirme qu' "Une grande partie de la pensée occidentale s'est construite dans le giron ou dans l'opposition au christianisme".

 

Viennent de paraître les onzième et douzième Petits Platons : Socrate est amoureux et Visite d'un jeune libertin à Blaise Pascal. En novembre 2011, paraîtra Denys l'Aréopagite et le dieu inconnu.

 

À Lille, début octobre, Jean-Paul Mongin devait aussi animer deux ateliers philo, pour les 8-13 ans et leurs parents, et un autre pour les plus de 14 ans.

 

Pour conclure cet article, une dernière pensée de Jean-Paul Mongin : "Penser par soi-même, cela ne veut pas dire penser tout seul".

 

De Lucile Gauchers

Propos recueillis dans l'hebdomadaire chrétien d'actualité LA VIE n° 3447 du 22 au 28 septembre 2011.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 07:12

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P5280252 1.  2.

1. Mme Solange Jullien-Garcia, bibliothécaire à la Mairie de Pusignan.

2. À droite de l'entrée de la salle, on distingue - de droite à gauche sur la photo : Jean-Jacques Karagueuzian, Louis Saïs, Janine (cousine de Lucile Gauchers), Noël Durand et derrière lui, debout, Clémentine Lafon secrétaire de l'UERA, à côté d'elle Hervé Rigot-Muller.

 

L'accueil au premier festival Jean Parédès de Pusignan a été très chaleureux. Mme Jullien-Garcia et son équipe nous ont très bien reçus.

 

À l'arrivée, un café et des viennoiseries ; une salle spacieuse (photos 1 à 4), un stand à l'entrée, à gauche, où les visiteurs ont pu se procurer, pour douze euros, le petit livre LES EXTRAVAGANCES DE MONSIEUR PAREDES (Editions Les Grilles d'Or).  

 

Dans le coin opposé, un stand dédié à Jean Parédès (Cf. un précédent article).

 

De plus, une initiative formidable de Mme Jullien-Garcia a été très appréciée des écrivains participant au salon du livre. En effet, elle nous a proposé d'acquérir un exemplaire de nos ouvrages pour alimenter la bibliothèque municipale et diversifier les genres auprès des adhérents de la bibliothèque. 

 

 

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3. La salle, mur de gauche. On aperçoit au fond, en rouge, Eugénie Opou.  

 

4. Le côté opposé, où l'on distingue, au milieu, Aïcha Cherif, auteur de poésie.

 

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