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  • : Le blog de LucileG(43)
  • : Lecture et écriture : deux activités complémentaires qui permettent l'évasion et l'expression. L'objectif de ce blog est de faire connaître et de partager nos informations.
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  • Lucile Gauchers
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : 
- À la lumière du pardon (2011)
- Destins - Au-delà des apparences (2012)
- Aimer à en perdre la raison (2015)
Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos)  - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets  : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). 
Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.
  • Je me suis mise à l'écriture en Juillet 2008. Déjà parus aux éditions EDILIVRE : - À la lumière du pardon (2011) - Destins - Au-delà des apparences (2012) - Aimer à en perdre la raison (2015) Ont suivi : En 2016 : Souffles de vies (éd. Abatos) - La chanson de Karly (collectif LGO) - En 2017 : La dernière à rester et Piégé (auto-édition) - Déviances (éd. Abatos) - Tome 1 de l'album jeunesse : Les découvertes de Colin et de Coline (auto-édition). En mars 2018, le tome 2 : Les découvertes continuent avec Colin et Coline, et prochainement un petit recueil illustré de textes poétiques. Projets immédiats : terminer un roman commencé et les tomes 3 à 5 de l'album jeunesse. Autres projets : deux romans (l'un en corrélation avec la Dernière à rester, l'autre une fiction historique en Haute-Loire, un troisième tiré d'une histoire). Grande lectrice de romans de société et de thrillers psychologiques, j'aime aussi la poésie et la musique.

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 17:36

Je reviens au thème principal de mon roman : "DESTINS - au-delà des apparences", d'abord paru aux éditions Baudelaire, puis revu et édité par Édilivre. Il s'agit d'une histoire d'amour brutalement interrompue qui revit dans l'esprit de mon personnage principal lorsqu'il est victime d'un grave problème de santé.

Thèmes secondaires :

Dans ce roman, j'ai abordé en fait plusieurs problèmes de société des années 1980 qui se révèlent au fil de la lecture en s'entrelaçant dans le présent et des retours en arrière.

Je suis partie de l'accident de santé de mon personnage principal pour étayer mon histoire, dont le résumé suit : Philippe est âgé de près de 80 ans lorsqu'il est brutalement victime d'un accident vasculaire cérébral. De lourdes séquelles vont le rendre très dépendant.
Cependant, son état a priori terrible va en fait le libérer d'un joug moral et social très pesant.

En effet, son inactivité physique va lui permettre de se replonger dans ses souvenirs en toute liberté et de revivre par la pensée une grande histoire d'amour.

Le voyage intérieur d'un homme profondément humain face à son destin et à des choix plus subis que voulus, ou comment continuer à aimer la vie malgré son handicap.

Problématique d'un fait de société plus ou moins fréquent :

J'ai analysé dans ce roman les racines d'un manquement "au devoir de fidélité" et les réactions d'un couple face à la découverte de la TRAHISON de l'un deux. Je n'aborde pas la simple aventure accidentelle résultant par exemple du sentiment de solitude dû à l'absence de l'autre ou d'un état d'ébriété, mais j'évoque la double vie de l'un à l'insu de l'autre. Dans le roman, il s'agit de l'époux, mais il pourrait tout aussi bien s'agir de la femme.

Si l'une des deux personnes est irréprochable sur ce plan (il en existe), que l'autre n'avoue rien comme cela peut être le cas quand il ne s'agit que d'un accident de parcours et qu'il ou elle parvient à l'occulter, que croyez-vous que sera la réaction du conjoint (ou partenaire) trompé lorsqu'il s'agit d'une liaison pour pallier par exemple l'échec d'un mariage ou d'une union ? Il est certain, qu'en fonction de leur tempérament, de leur personnalité ou de leurs croyances, les conséquences seront totalement différentes (vengeance, crime passionnel, divorce, etc.).

Cependant, il convient de voir au-delà des apparences, de comprendre les tenants et les aboutissants, d'analyser l'état d'esprit des protagonistes qui décident de réagir ou de ne pas réagir à un sentiment de culpabilité ou de se cacher derrière un sentiment de "supériorité" (ou de mauvaise foi) conduisant à un chantage affectif innommable etc.

Dans la première partie du roman, j'ai exposé l'histoire d'un homme en me glissant dans son esprit, et j'ai, en deuxième partie, repris une partie de son récit mais VUE et RESSENTIE par les deux femmes de sa vie : l'une (l'amante) connaissant l'existence de l'autre, et l'épouse la découvrant brutalement. Leur vision sur des faits identiques est forcément divergente par le type-même de relation : la relation officielle avec des bases non solides et fausses - du moins pour lui - et la relation amoureuse hors mariage avec des bases solides car fondées sur un véritable partage, une véritable entente sur tous les plans comme peuvent les connaître des âmes soeurs.

Cela vous donne-t-il envie de découvrir ce roman ?
À bon entendeur...

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 18:14

Thème :

Ce roman qui présente la genèse et l'aboutissement d'un amour hors du commun est rédigé sous la forme d'une correspondance à sens unique, mais quelques éléments de réponse sont mentionnés en rappel ou citations. Il montre l'évolution de la relation amoureuse de l'auteure de cette "correspondance", et sa lente et douloureuse prise de conscience sur une réalité pas si rare que cela, hélas. L'essentiel du travail rédactionnel, outre la saisie, a été le respect de la chronologie et de l'enchainement des faits, de leur cohérence, de l'évolution du drame et de sa conclusion.

Méthode :

Je n'ai pas créé de personnages : par discrétion, les noms et prénoms sont désignés par initiales ou liens, ni de lieux. Certaines situations sont fictives pour la cohérence de l'intrigue. Cependant, les évènements - lieux de vacances, faits professionnels, séjour en maison de convalescence etc. et les personnes évoquées dont beaucoup sont parties aujourd'hui (d'où mes larmes en le rédigeant), sont réels car je me suis basé sur des notes que je prenais quasiment au jour le jour (faits, lectures, sentiments, pensées, réactions etc. comme dans un journal intime tenu par une adolescente). Même une histoire d'amour a existé et j'ai aussi écouté et retenu des confidences. Je m'en suis servi pour bâtir ce drame et exprimer ce que je ressens sur les fausses situations, les amours impossibles, les rivalités, le qu'en dira-t-on, l'hypocrisie sociale, les médisances et calomnies, toutes ces apparences trompeuses dans un sens comme dans l'autre.

Sources :

Entre 1981 et 1985, je vivais à la Part-Dieu à Lyon avant de descendre dans le sud (Avignon) par mutation, donc j'allais souvent - notamment le weekend où mes enfants étaient chez leur papa -, faire des tours de vélo au parc de la Tête d'Or ou courir sur la piste prévue à cet effet, souvent avec ma soeur et ma belle-soeur. Quand j'avais le blues, je prenais ma voiture (c'était surtout le mardi soir car je les accompagnais chez leur mamie paternelle chaque semaine jusqu'au mercredi soir. Le retour était souvent difficile le mardi quand je n'allais pas bien, car je me sentais amputée de quelque chose en les laissant. Il m'est arrivé quelque fois de vouloir viser un platane et d'être victime d'un accident, et puis, au dernier moment, je visualisais mes enfants devant l'arbre et cet "électrochoc virtuel" me calmait aussitôt. Je rentrais ensuite chez moi apaisée pour écouter de la musique (Santi Latora, Mireille Mathieu, Francis Lai, Michel Legrand, Richard Clayderman, musiques d'orgue électronique - je ne les ai pas toutes citées dans le roman).

L'écoute de la musique avait ce pouvoir de me faire pleurer : je lavais ainsi tous mes chagrins, mes déceptions, mes angoisses sur l'avenir, et cette "lessive" me permettait de profiter d'un sommeil réparateur. Le lendemain, habillée et maquillée avec soin, je me rendais à mon travail comme si je n'avais été victime que d'un orage, devenu un mauvais souvenir. Et puis j'étais contente le soir même en quittant le bureau d'aller chercher mes enfants chez leur grand-mère paternelle. Si je devais écrire un roman autobiographique, il me faudrait des années et il comporterait plusieurs tomes !

Dans le présent roman, j'ai utilisé toutes mes notes prises entre 1981 (séparation) et 1985 (mutation) pour que mon récit soit cohérent. On peut dire que je suis le personnage-clé qui a écrit toutes ces lettres en passant, à plusieurs reprises, de l'affection et la tendresse à l'amertume et la colère, de la joie au chagrin, de l'espoir au désespoir, de l'humour au sarcasme.

Conclusion :

Je crois que beaucoup de personnes peuvent se reconnaître dans les états d'âme de mon héroïne. Le roman peut choquer des "femmes vertueuses" ou qui croient l'être (!), des femmes maladivement jalouses, et peut-être aussi des hommes qui seraient capables de penser que jamais ils n'auraient adopté ce comportement, celui du personnage qui reçoit les courriers : l'amoureux TRANSI ET INDÉCIS... Il faut avoir vécu la situation ou avoir soutenu une personne (homme ou femme) qui l'aurait vécue pour pouvoir s'identifier aux deux amants qui s'aiment à la folie. Je n'en dis pas plus, sinon il n'y aurait plus de mystère.

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 13:48

Un long silence depuis mon dernier article qui s'explique par plusieurs facteurs :

- Bronchite en février et trachéite en mars (prise de sang, radio et tout le toutim)

- Séances chez le kiné (rééducation cervico-brachiale)

- Présence accrue auprès de mes petits-enfants

- Finalisation de mon recueil de nouvelles

- Préparation du Salon du Livre pour la Jeunesse

 

En somme je suis une retraitée très très occupée... qui met plus de temps à faire les choses et qui met plus longtemps à récupérer. Ah ! jeunesse, où es-tu ? Loin derrière moi... même si je suis encore considérée comme une "jeune sénior" !

 

Pour l'état de santé (maux de l'hiver), tout est rentré dans l'ordre. Quant aux séances chez le kiné, elles commencent tout juste à être bénéfiques. Encore quatre, et ensuite, si cela s'impose, une nouvelle série après entente préalable auprès de la CPAM. Même pour cela, il existe un barème : selon la prescription médicale détaillée, un forfait correspond à chaque "affection". Ensuite, l'auxiliaire médical est seul juge pour savoir si une prolongation des soins est nécessaire. Dans ce cas, il transmet au moins deux séances avant le terme, un imprimé spécial "entente préalable" pour la poursuite de ses prestations.

 

Ma fille, qui suit depuis novembre 2015 une formation en gestion de paie par internet, effectue un remplacement depuis le 7 mars sur un poste à temps partiel (cinq heures d'affilée) et j'ai donc repris du service auprès de ses deux enfants. Nous n'habitons pas loin l'une de l'autre, fort heureusement !

 

J'ai pu terminer mon recueil de nouvelles et je l'ai soumis la semaine dernière à une nouvelle maison d'édition locale (à St Étienne) gérée par une association à but non lucratif. Les "excédents" sont reversés à d'autres associations sociales. J'attends leur verdict pour la publication. Comme celle-ci publie à compte d'éditeur, mon seul engagement est l'acquisition initiale d'une trentaine d'exemplaires. J'ai rencontré le responsable de l'association au Salon du Livre Karine Bouvard à BRINDAS le dimanche 6 mars 2016. J'ai apprécié les ouvrages présentés par les auteurs de cette maison d'édition.

Finalement, j'ai modifié le titre du recueil : il est passé de "Les choses de la vie" à "Souffles de vies". En effet, le premier rappelait trop le titre d'un film. Après moult tergiversations, j'ai choisi le titre proposé par l'une de mes amies Marie-Hélène qui m'a convaincue avec ses arguments. Ce dernier titre met en évidence l'élan, le désir de vivre, l'optimisme après les épreuves.

 

Enfin je termine avec le premier SALON DU LIVRE POUR LA JEUNESSE que j'organise sous la bannière de l'Union des écrivains de la Région Auvergne Rhône-Alpes (UERA), association littéraire à laquelle je suis adhérente. Habitante du village, j'ai demandé en début d'année à monsieur le maire de la commune l'autorisation de tenir ce premier salon. Il aura donc lieu :

le dimanche 8 Mai 2016 de 10 h à 18 h sur la place de l'Église de VALPRIVAS (Haute-Loire)

 

Affiche et flyers prévus pour annoncer cette manifestation

Affiche et flyers prévus pour annoncer cette manifestation

Dans mon prochain article, je vous parlerai du Salon de HEYRIEUX qui s'est déroulé le samedi 2 avril 2016. Contrairement au 6 mars pour celui de BRINDAS, je n'avais pas oublié mon appareil photo et je pourrai ainsi les publier.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 18:17

Mon recueil : "Dix nouvelles - Les choses de la vie"

J'ai terminé ma nouvelle pour le recueil. Plus que deux à rédiger et je l'envoie le faire paraître ! Au début, quand je commence un nouveau texte, je n'ai qu'une idée, un fil conducteur qui surgit le plus souvent pendant que je conduis. Je n'ai pas la radio dans ma vieille Twingo. Je suis à moi seule "la radio muette qui se met en marche dans ma tête" !
Au fur et à mesure que je saisis sur mon clavier les mots et les phrases, que je les corrige en supprimant, en ajoutant ou en déplaçant, l'intrigue naît, se transforme et prend forme, les personnages deviennent vivants et parfois veulent échapper au destin que je leur ai prévu en me soufflant d'autres idées, d'autres pensées.
Et, à la relecture finale, émerveillée, je me demande où j'ai pêché tout ce que j'ai écrit. Amalgame de mes lectures, des films que je vois, des confidences que l'on me fait, de mon imagination, de mon propre vécu ? Je n'en sais rien... Peu importe d'ailleurs.
Si je ne suis pas douée pour les polars et la science-fiction (que j'aime pourtant lire), je puise mon inspiration dans les choses de la vie, dans la psychologie à portée de tout le monde, dans la nature humaine, plutôt bonne que mauvaise, même si ce dernier aspect est loin d'être absent. Je tente d'analyser les évènements au travers des sentiments, des ressentis, des mobiles, des pensées etc. pour en faire comprendre l'évolution, les tenants et les aboutissants... et laisser une sorte de message, comme un témoignage même s'il est fictif.

Mes prochains salons

Dimanche 6 mars 2016 à BRINDAS-69 (dans l'ouest lyonnais).

Samedi 2 avril 2016 à HEYRIEUX-38 (dans l'est lyonnais).

Dimanche 8 mai 2016 à VALPRIVAS-43 (à l'ouest de Firminy-42, au-dessus de BAS-EN-BASSET) "spécial Jeunesse".

À la lumière du pardon :

Nous sommes en 1960. Tout sourit à Camille, jeune adolescente de 14 ans, jusqu'au jour où sa vie bascule brutalement à la suite d'une sauvage agression. Violée et abandonnée dans les bois, elle va affronter sa situation avec courage, alors même que l'impact de ce drame rejaillit sur tout son entourage. Un enfant va naître à la suite de ce viol.
Comment, à cette époque, son grand-père paternel, notable dans une bourgade provinciale, va-t-il tout faire pour sauver les apparences, en faisant fi des conséquences et des sentiments d'une mère et de son enfant.
Comment une jeune mère trouvera-t-elle la force de surmonter ses épreuves pour retrouver une vie normale.
Un long voyage de l'innocence au pardon, servi par une écriture simple et authentique.

Destins – Au-delà des apparences :

Philippe est âgé de près de 80 ans lorsqu'il est brutalement victime d'un accident vasculaire cérébral. De lourdes séquelles vont le rendre très dépendant.
Cependant, son état a priori terrible va en fait le libérer d'un joug moral et social très pesant. En effet, son inactivité physique va lui permettre de se replonger dans ses souvenirs en toute liberté et de revivre par la pensée une grande histoire d'amour.
Le voyage intérieur d'un homme profondément humain face à son destin et à des choix plus subis que voulus, ou comment continuer à aimer la vie malgré son handicap.

Porteur d'espoir avec de l'amour, de l'humour, des évènements somme toute tirés de la vie.

Aimer à en perdre la raison :

Ce roman présente la genèse d'un amour hors du commun, et son aboutissement après une lente et douloureuse prise de conscience. Il est rédigé sous la forme d'une correspondance à sens unique, mais quelques éléments de réponse sont indiqués en rappel ou citations. L'auteur n'a pas créé de personnages – certains lieux et prénoms ou noms sont désignés par initiales ou lien, par discrétion -, ni de situations fictives sauf quelques-unes pour la cohérence de l'intrigue. Des notes prises entre 1981 et 1985 sur des évènements propres à l'auteur ont été utilisées pour construire une histoire d'amour dans laquelle l'aspect psychologique est omniprésent. Le drame va crescendo pour se terminer brutalement par une situation inattendue. L'essentiel du travail rédactionnel, outre la saisie, a été le respect de la chronologie et de l'enchainement des faits, de leur cohérence, de l'évolution de l'histoire et de son aboutissement.

L'auteure, Lucile Gauchers :
Née en 1950, elle occupe sa retraite par l'écriture de romans et autres écrits. Après avoir travaillé près de 25 ans en Provence. elle s'est d'abord installée à Tassin la Demi-Lune pour ensuite rejoindre ses filles et ses petits-enfants dans un agréable village de la Haute-Loire où il fait bon vivre. Elle est également membre de l'Union des écrivains de Rhône-Alpes/Auvergne (UERA) depuis Juin 2010 et s'intéresse plus particulièrement aux romans de société, aux thrillers psychologiques et à la psychologie générale.
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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 00:35

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Avec Marie Garnier (à gauche), au salon du livre de Brindas (69) en février 2011. Nous sommes membres de l'UERA - Union des écrivains de Rhône-Alpes, une association élargie depuis fin novembre 2012 grâce à l'implication d'un nouveau Président Jacques Bruyas à découvrir, au dévouement des deux secrétaires, également auteurs, Clémentine Lafon et Norlane Deliz  : deux blogs, une newsletter trimestrielle, une revue littéraire, sur Facebook : la Vitrine de l'UERA. Une visite s'impose : il y en a pour tous les goûts.

 

 

 

Je ne sais pas trop promouvoir mon activité d'auteur, de très "jeune auteur". Pourtant, j'ai envie de vous rappeler les titres des deux romans publiés aux éditions EDILIVRE (Paris) que vous pouvez trouver sur les librairies en ligne et chez mon éditeur :

 

À la lumière du pardon : Nous sommes en 1960. Tout sourit à Camille, jeune adolescente de 14 ans, jusqu'au jour où sa vie bascule brutalement à la suite d'une sauvage agression. Violée et abandonnée dans les bois, elle va affronter sa situation avec courage alors même que l'impact de ce drame rejaillit sur tout son entourage. Un enfant va naître à la suite de ce viol. Comment, à cette époque, son grand-père paternel, notable dans une bourgade provinciale, va-t-il tout faire pour sauver les apparences, en faisant fi des conséquences et des sentiments d'une mère et de son enfant ? Comment une jeune mère trouvera-t-elle la force de surmonter ses épreuves pour retrouver une vie normale ? Un long voyage de l'innocence au pardon, servi par une écriture simple et authentique. (Roman classé par Edilivre dans le "roman sentimental")

 

Destins - au-delà des apparences : Philippe est âgé de près de 80 ans lorsqu'il est brutalement victime d'un accident vasculaire cérébral. De lourdes séquelles vont le rendre très dépendant. Cependant son état, a priori terrible, va en fait le libérer d'un joug moral et social très pesant. En effet, son inactivité physique va lui permettre de se replonger dans ses souvenirs en toute liberté, de revivre une grande histoire d'amour et de laisser libre cours à ses pensées. L'histoire d'un homme profondément humain - avec ses qualités et ses défauts - face à son destin et à des choix plus subis que voulus. (Roman classé par Edilivre dans le "roman psychologique")

 

J'essaie de me spécialiser dans les romans intimistes dans lesquels je dépeins, par leurs ressentis et leurs pensées, des personnages confrontés à des situations très personnelles, en somme "les choses de la vie" qui peuvent survenir à chacun d'entre nous. La vie est ainsi jalonnée d'épreuves en tous genres, pas forcément les mêmes et pas au même moment. À mon sens, tout réside dans la manière de les affronter : de les surmonter ou non, de les dépasser ou non.

 

Un cadeau à faire qui pourrait "intéresser" l'un de vos proches ? Tant d'occasions de faire plaisir se présentent : anniversaire, Fête des Mères, cadeau de Noël, visite à l'hôpital, récompense, aide psychologique selon le thème, etc...) ou tout simplement pour VOUS, pour votre bibliothèque familiale. Je sais, le choix est vaste parmi les milliers d'auteurs, et surtout parmi les écrivains connus, très connus, propulsés par des sponsors puissants. Mais chacun a son propre lectorat ; il suffit d'être déniché et repéré d'une manière ou d'une autre, notamment par le bouche à oreille, dans les salons - surtout les salons locaux. J'ai pu me rendre le samedi 23 mars 2013 au Salon du Livre de Paris, au stand d'Edilivre : beaucoup d'heures de trajet (aller et retour) pour à peine deux heures et demie de séance de dédicaces. J'en garde néanmoins un merveilleux souvenir, même si mon créneau horaire du matin n'était pas le plus propice à la rencontre, même si les "grands noms" ont fait de l'ombre aux autres participants.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 14:41

Je regarde peu la télévision. Cependant cette semaine - dimanche 14 avril précisément - France 2 diffusait l'adaptation d'un ouvrage de Tatiana de Rosnay. Je ne l'ai pas encore lu, mais maintenant j'ai hâte d'en prendre connaissance.

 

Voici l'article de Télémagazine (semaine du 13 au 19 avril 2013) figurant à la page 26 :

 

"Elle s'appelait Sarah. Captivante, tel est le maître mot de cette histoire, dans laquelle nous entraîne avec brio Kristin Scott Thomas, à la recherche de la vérité.

Drame de Gilles Paquet-Brenner (2009, 1h51). Avec Kristin Scott Thomas, Niels Arestrup, Mélusine Mayance.

Dans cette adaptation du livre éponyme de Tatiana de Rosnay, Kristin Scott Thomas incarne Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français. En préparant un article sur la rafle du Vel'd'Hiv', celle-ci va remonter le fil de la vie de Sarah, une fillette de 10 ans. Les émotions que le personnage nous procure sont intenses et c'est précisément pour être au plus près de ce que ressent Julia que la comédienne n'a pas souhaité se documenter excessivement sur cette période complexe. "J'ai volontairement choisi de faire le même parcours que Julia face à ces évènements, dit-elle. Je n'étais jamais allée au Mémorial de la Shoah, par exemple, et je n'ai pas voulu m'y rendre avant le tournage. Je voulais partir de zéro en quelque sorte."  Au final, ça sonne tellement vrai qu'on en ressort bouleversé. Kristin Scott Thomas ne changera pas d'époque pour le tournage de Suite française, une série d'histoires ayant pour cadre la France occupée des années 1940. Transformation physique en revanche dans son dernier film Only God forgives (sortie en Mai prochain). L'actrice se fait blonde pour jouer la mère de Ryan Gosling, qui est aussi une figure de la pègre. Nul doute que l'actrice va encore nous surprendre."

 

Que vous dire : pour une fois je ne me suis pas endormie devant mon poste de télé ! J'ai été littéralement "scotchée" sur la banquette en suivant avec une farouche attention l'époque présente (soixante ans après la rafle du Vel'd'Hiv') entrecoupée par les retours en arrière (été 1942) relatant l'histoire de Sarah. Je n'ai pu m'empêcher de laisser échapper des larmes d'émotion, tant par l'histoire de cette petite fille et de sa famille que par celle de Julia, la journaliste en quête de vérité qu'elle parviendra à trouver. La scène la plus intense du film (du moins pour moi) est celle de la découverte du petit frère que Sarah avait pris soin, de son propre chef, de cacher afin de le protéger de la rafle. La fillette - toujours en possession de la clé du placard dissimulé dans une cloison murale de l'appartement parisien -, a réussi à s'échapper pour aller "délivrer" son petit frère. J'ai pensé naïvement (ou bien mon esprit a voulu censurer l'inacceptable) que quelqu'un l'avait "déjà" trouvé et que le placard était vide. Les secondes m'ont paru excessivement longues avant l'explosion de surprise horrifiée : le regard et le cri de Sarah m'ont glacé le sang ! Nul besoin de voir par soi-même la découverte macabre de la petite fille, image cauchemardesque qui la poursuivra jusqu'à sa mort. Je ne n'en dévoile pas plus.

 

Prestation exceptionnelle de Mélusine Mayance dans le rôle de Sarah enfant, et de Kristin Scott Thomas dans celui de Julia.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 22:50

C'était le sujet de la dissertation à rendre pour le 12 juin 1967 (en classe de première), avec "Commentez cette phrase". Vous la trouverez ci-dessous :

 

 

Victor Hugo, poète du dix-neuvième siècle, a été le plus populaire des poètes de son temps et il reste le plus populaire des poètes français. Même André Gide répondit à un enquêteur qui lui demandait le nom du plus grand poète français : "Hugo, hélas !". Pourquoi victor Hugo est-il le plus grand poète français ? Et pourquoi ce hélas !" ?

 

 

Victor Hugo manifeste dans son oeuvre certaines vertus incontestables. Tout d'abord, il faut considérer le volume de son oeuvre, sa fécondité qui est, chez lui, "l'aptitude à tirer de soi-même des formes toujours différentes de création". Sa poésie est la seule grande poésie, qui, en France, se soit déployée dans l'étendue avec aisance et faste. Ici la quantité fait déjà fonction de qualité.


La diversité est aussi une vertu incontestable de son oeuvre : Victor Hugo a fini par dépasser le mouvement littéraire de son temps pour suivre sa propre évolution. La diversité de son oeuvre est fonction de la liberté qu'il conçoit pour le poète : contrairement aux interdits classiques (qu'il récuse) et aux interdits modernes (qu'il ignore), V. Hugo voit dans "la poésie, un vaste jardin où il n'y a pas de fruit défendu" (Préface des Orientales). Pour lui "le domaine de la poésie est illimité" (Préface des Odes et ballades). Aussi aborde-t-il tous les thèmes, tous les tons : avec La légende des siècles, Victor Hugo donne à la France un exemple d'épopée ; avec les Châtiments, un exemple de satire politique ; avec certains poèmes dont La tristesse d'Olympio, un exemple de poésie lyrique ; avec Hernani ou Ruy Blas, un exemple de drame théâtral etc...

 

Le style hugolien est aussi un atout majeur. La richesse de son vocabulaire lui permet d'aborder tous les thèmes sans manquer de termes exacts. L'éclat des images, les métaphores, les antithèses (ex. : l'ombre appelle la lumière ; le crime appelle l'innocence ; le sublime appelle le grotesque comme Don César, grotesque devient sublime etc...) créent dans son oeuvre un réalisme poussé parfois jusqu'au morbide (ex. : Cromwell signant l'arrêt de mort de Charles I et barbouillant en même temps d'encre le visage d'un secrétaire. C'est la coexistence de comique et de tragique mais cela montre aussi le cynisme de Cromwell). V. Hugo acquiert progressivement "une sorte de souveraineté technique qui prend forme non plus d'une virtuosité mais d'une identité absolue du mouvement intérieur du langage".


Thibaudet écrit : "La royauté des mots, nul ennemi ne la lui conteste". Mallarmé dit de lui qu'il "fut le vers personnellement". Il faut donc compter comme vertu, sa connaissance approfondie et cultivée de la langue française : syntaxe et vocabulaire, ainsi que son immense imagination d'où résultent les métaphores, les images.

 

 

Pourquoi ce "hélas !" ?

Je crois qu'il s'agit surtout de son style ; malgré sa royauté sur les mots, certains disent qu'il est le moins verbal de tous à cause de son éloquence vide, sa déclamation insupportable. Certains voient en lui "le type de poète égaré dans les directions funestes de l'anecdote, du didactisme, de l'éloquence : on lui reproche d'avoir ignoré la rigueur, l'ambiguité, la pureté". Ex. : "un seul vers de Nerval, dit-on, pèse plus lourd que les dix mille vers des Contemplations ; les deux cent cinquante pages des Fleurs du mal l'emportent sur les dix mille pages de son oeuvre poétique".

 

Maître souverain des mots, il les manie avec une négligence déconcertante, entassant les répétitions, accumulant les mêmes épithètes, retrouvant les mêmes rimes, en un mouvement de "redite". Est-ce de l'inconscience d'un génie élémentaire, un manque de goût, un procédé de facilité et de paresse ?

 

Victor Hugo écrit dans William Shakespeare : "Tout dans le génie a sa raison d'être". On doit donc comprendre que cette monotonie, cette redite, ne sont ici ni une faiblesse ni une ruse du style mais qu'elles en sont l'une "des raisons d'être".

 

M. Raymond a signalé "son génie du grotesque" qui ne doit pas être confondu avec celui de la satire politique ou morale. Ce grotesque est révélé par son théâtre et on dit de lui "Un Hugo rabelaisien et "espagnol" s'y ébrout sous les haillons d'un picaro, dans un monde irrégulier, au milieu d'une nature déchiquetée, baroque, toute en excroissances et en tumeurs".

 

Enfin, malgré quelques défauts de Victor Hugo, entre autre son orgueil - personne n'est parfait en aucune matière -, Hugo reste le plus grand poète français. Le poète L.-P. Fargue dit de lui "Ce Hugo, c'était l'honneur de notre profession". Gautier voit en lui "un arbre immense", Sainte-Beuve le considère comme "un homme qui a des facultés extraordinaires et disproportionnées", Leconte de Lisle le compare à l'Himalaya, autant d'images qui concordent pour suggérer l'idée de la puissance et d'une démesure étrangère à ce que l'on est convenu d'appeler le génie français. Enfin Th. Maulnier voit en définitive en lui "la parfaite réalisation du mythe de l'homme des lettres" : "Une fois au moins dans l'histoire des lettres, une oeuvre a été consacrée à faire passer dans la légende humaine, non ses créatures, mais son créateur".

 

 

J'ai obtenu une note très honorable à mon devoir.

Appréciation de ma prof : "Un devoir bien composé, des idées exactes. Mais utilisation trop passive des appréciations des critiques : on aimerait trouver des citations, une étude précise des qualités de tel ou tel passage d'un poème !"

 

Pas facile de se mettre dans la tête d'un prof et de savoir exactement ce qu'il souhaite trouver dans nos copies. J'imagine que les prof de lettres et de philosophie doivent avoir la tête "farcie" à la lecture de toutes ces copies d'élèves. Un sacré travail quand même de leur part  : préparer chaque cours, le présenter en classe et corriger donc lire un tas de dissertations. Chapeau bas !

 

 



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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 22:00

Encore une dissertation faite en première A (littéraire) pour le 10 avril 1967, dont le sujet était le suivant :

 

"Chateaubriand a été surnommé "L'enchanteur" par ses contemporains. Trouvez-vous que c'était justifié à son époque et vous apparaît-il encore ainsi aujourd'hui ?"  (en 1967 je le rappelle, mais je pense que c'est encore valable en 2013 !)

 

 

C'est en 1801 que Chateaubriand fit paraître son premier roman Atala, lequel remporta un succès éclatant. Il fut encouragé par ce succès et publia Le Génie du Christianisme dont devait faire partie Atala et René. C'est à cette époque qu'il fut surnommé "L'enchanteur" par ses contemporains grâce à Atala qui produisit justement un "effet d'enchantement".

 

 

C'est à son style que Chateaubriand doit son surnom. Comme il existe des artistes peintres, des artistes musiciens, il existe aussi des artistes poètes ou écrivains. En effet, on peut considérer Chateaubriand comme un artiste qui essaie de transcrire la beauté et la majesté de la nature ou bien d'analyser les sentiments humains. Pour cela, il se sert des armes d'un écrivain : son style et sa plume, comme un peintre se sert d'un pinceau et d'une palette, et comme un musicien utilise un instrument de musique.

 

Un tableau, une symphonie peuvent enchanter ; de même une belle page, un beau roman peuvent émouvoir et enchanter. En effet, ce que l'on admire le plus chez Chateaubriand, ce n'est pas l'originalité de ses sujets - qui tiennent tout de même une certaine place - mais surtout la description de paysages magnifiques, compositions d'art pleines de majesté et organisées comme de véritables tableaux ayant un pouvoir presque magique de suggestion.

 

Grâce à ce style, à ce don de suggestion qui émanent de ses oeuvres, il se sert harmonieusement du décor pour l'accorder avec art à la situation et aux sentiments des personnages : en effet, la nature ne tient pas seulement le rôle de décor mais elle sert de miroir à l'analyse psychologique des sentiments :

"Un jour, je m'étais amusé à effeuiller une branche de saule sur un ruisseau, et à attacher une idée à chaque feuille que le courant entrainait...  Et encore est-il vrai que bien des hommes attachent leur destinée à des choses d'aussi peu de valeur que mes feuilles de saule ?"

"Les sons que rendent les passions dans le vide d'un coeur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert".

"Qu'il fallait peu de choses à ma rêverie ! Une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s'élevait dans la cime dépouillée des arbres..., souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent."

"... Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d'une autre vie !"... "Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enfammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie ni frimas, enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon coeur..."

 

La nature lui sert de source intarissable de comparaisons, de symboles. C'est surtout le roman Atala qui produisit un "effet d'enchantement" car ce fut une nouveauté : ses oeuvres étaient une "sorte de production d'un genre inconnu" qui marquait "l'aube de la littérature romantique". L'exotisme américain qui se dégage d'Atala était un genre tout à fait nouveau bien que d'autres aient publié leurs impressions d'Amérique. De ce roman, on devine l'âme de Chateaubriand lui-même avec les mêmes sentiments : solitude, mélancolie... la peinture de paysages extraordinaires, l'amour de deux êtres à demi-sauvages, et en pleine nature. C'est pourquoi les contemporains de Chateaubriand le surnommèrent "L'enchanteur", et ceci à juste raison.


 

Qu'en est-il aujourd'hui ? Chateaubriand est lu, surtout Les Mémoires d'outre-tombe, car en se racontant lui-même, Chateaubriand raconte son siècle tout entier ; cette autobiographie devient une oeuvre d'histoire dont on retrouve certains passages comme documentation dans les livres d'Histoire : la prise de la Bastille, l'entrée à Moscou, la retraite de Russie, et tant d'autres.

 

On ne recherche pas le côté enchanteur de son oeuvre, tout du moins je ne crois pas. Certes on admire son style ; on peut justifier le surnom d' "enchanteur", mais quoique l'on dise, je ne pense pas qu'Atala  produise encore "un effet d'enchantement". On est sensible à son charme mais pas enchanté. On admire l'aisance de son style qui fait de ses oeuvres de véritables poèmes en prose - il définissait lui-même son oeuvre comme "une sorte de poème moitié descriptif, moitié dramatique". On envie le don de suggestion, l'harmonie de ses phrases, la magie de ses mots ; on envie son imagination débordante, mais on n'est pas enchanté. Pourquoi ? À notre époque, cet exotisme américain n'est plus une nouveauté ; on préfère peut-être à Chateaubriand d'autres poètes ; ou bien le mal du siècle de Chateaubriand ne nous atteignant pas, nous nous enthousiasmons moins à ses oeuvres, donc il n'y a pas "d'effet  d'enchantement".

 

Chateaubriand apparaît-il encore un "enchanteur" à notre époque ? La réponse est tout à fait personnelle : on peut se sentir enchanté à la lecture d'un roman de Chateaubriand ou on peut être sensible - ce que mérite Chateaubriand -, on peut aussi détester Chateaubriand , lui trouver tous les défauts ; moi j'aime Chateaubriand dans la juste mesure : je suis sensible à certains passages mais je ne suis pas enchantée par son oeuvre.

 

 

À notre époque, nous louons dans Chateaubriand, moins le rêveur que le peintre, moins le sentiment et la fantaisie que la couleur. Sa gloire c'est d'avoir compris, aimé, reproduit les magnificences de la nature et la poésie de la lumière et de la matière. Chateaubriand est un peintre ayant utilisé la plume et son style au lieu du pinceau et de la palette.

 

 

 

Appréciation de ma prof. de français : "Idées et exemples présentés avec ordre et netteté" et la mention A.B. (assez bien). J'ai dû écrire déjà qu'elle mettait rarement des mentions.

Alors, vous ai-je donné envie de lire - ou relire - les oeuvres de Chateaubriand ? Que c'est loin tout cela pour moi aujourd'hui ! Je leur préfère les thrillers psychologiques, les romans de société dans lesquels se mêlent intrigues et psychologie, actions et sentiments !

Bonne lecture.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 16:14

Comme remède aux grands troubles de l'âme, Montesquieu recommandait la lecture. Lamartine au contraire disait : "Mais la nature est là, qui t'invite et qui t'aime." Quel est celui de ces remèdes que vous choisiriez et pourquoi ? (Sujet de dissertation de français pour le 6 mars 1967, en première)

 

Montesquieu pense que la lecture est un excellent remède aux troubles de l'âme tandis que Lamartine dit :"Mais la nature est là, qui t'invite et qui t'aime." Quel est le meilleur remède ? La nature ou la lecture ?

 

Est-ce que la lecture peut être un remède aux troubles de l'âme ? En ce qui me concerne, tout dépend du livre. D'abord quels seraient ces troubles qui agiteraient notre âme : l'amour, la haine, la mélancolie, le désespoir ? Que sais-je ? D'après mon trouble, je choisirais plus particulièrement tel ou tel livre : le choix de la lecture révèle la personnalité du lecteur. Si je suis amoureuse et que cet amour ne semble pas partagé, j'aurais tendance à lire des romans où tout finit bien, c'est-à-dire par le mariage des amoureux. Si je me sens désespérée, je lirais un livre dans lequel le héros n'a pas de chance et rencontre tous les malheurs possibles. Le sentiment commun de désespoir me lierait à ce personnage, car en lisant toutes les tentatives de se réhausser, de vaincre son désespoir, j'essaierais d'imiter le héros du roman, je tenterais de ne plus être accablée et de m'en sortir.

 

La lecture peut nous révéler les aspects de nous-même. En quoi ? On peut y découvrir ses connaissances, ses sentiments : on peut se voir différent de ce que l'on est réellement ou plutôt de ce que l'on pense être. On peut éprouver de la pitié ou de l'admiration - sentiments presque inconnus auparavant ; on peut découvrir à quel degré on est sensible ou insensible à cause du trouble de son âme. La lecture nous permet aussi de nous identifier au héros comme par exemple l'amoureux incompris qui lit des romans où tout se termine bien : il se met à la place de l'un des personnages et il oublie pour quelque temps son propre chagrin puisqu'il peut se croire aimé de retour ; ou alors, à la suite de sa lecture, il rêve et se voit en personne comblée. Comment le lecteur, dont l'âme est sujette à des troubles, se sent-il s'identifier au héros ? En lisant, il pénètre dans l'atmosphère du livre et arrive à perdre conscience de ce qui l'entoure et de ce qu'il pense ou ressent vraiment, donc il oublie momentanément son trouble, quel que soit le type de lecture : romans, poésie et même pièces de théâtre.

 

La lecture peut donc être parfois un remède à une passion, à un sentiment quelconque qui bouleversent l'âme. L'est-elle toujours ? Pour ma part, elle peut raviver un chagrin ou même l'aggraver en me faisant pleurer, tout dépend de mon état d'esprit du moment. De même, le degré de passion ou de sentiment qui agite l'âme d'un lecteur peut être à un tel point élevé que ce dernier ne s'intéressera plus à rien, comme par exemple il lira quelques lignes et refermera aussitôt le livre (réaction identique devant n'importe quelle autre occupation d'ailleurs). Si malgré tout, le lecteur parvient à poursuivre sa lecture qui l'intéresse, il pourra en dire avec amertume et même dédain que "c'est du roman", que c'est impossible ou que cela ne le lui arrivera jamais. Dans ce cas, la lecture ne peut pas jouer le rôle de remède, elle peut le rendre incrédule, et même accentuer ou déformer son trouble par un sentiment de jalousie car il ira jusqu'à envier le bonheur du héros de son livre.

 

Alors la nature, quel rôle pourrait-elle jouer devant les troubles de l'âme ? Elle pourrait peut-être apporter calme et apaisement par les promenades, le grand air, le soleil, la végétation. Selon les personnes, la nature pourrait être un remède.

 

Pour ma part, quand je ressens par exemple un sentiment de colère (quelle qu'en soit la raison), je sors faire une promenade rapide et même une petite course. Avec l'effort physique et l'essoufflement dans un cadre neutre comme la nature, je parviens bien souvent à me calmer, au moins partiellement. La détente ainsi procurée libère aussi des larmes qui complètent le retour au calme et me fait apprécier mon environnement et même parfois l'inutilité de ma colère. De même, lorsque je me sens triste, j'aime écouter le chant des oiseaux, admirer et sentir les fleurs, regarder l'eau scintiller sous les rayons du soleil, entendre le murmure du feuillage dans les arbres. Je me sens consolée. Oui, comme le dit Lamartine 'la nature est là qui m'invite et qui m'aime'. Mais tout le monde ne peut pas profiter de la nature, en cas d'immobilisation par exemple. Si je suis malade et cloîtrée, si je n'ai pas de livres à lire, que me restera-t-il comme remède aux troubles de l'âme ? Le rêve éveillé, qui, même s'il n'autorise pas de rencontres avec des personnages livresques ou avec la nature, me tiendra lieu de remède en me permettant de me projeter dans l'avenir, de trouver des solutions, de m'imaginer ou de voir les autres autrement.

 

Pour ma part, selon la personnalité et la nature des troubles de l'âme, je trouve trois remèdes aux troubles de l'âme : la lecture, la nature et le rêve. Je n'ai aucune véritable préférence car j'utilise les trois selon "mon trouble".

 

 

Lorsque j'ai relu ce devoir, j'ai souri sur son contenu. Quels troubles majeurs agitent les adolescents, sinon les premiers émois amoureux, le mal être indéfinissable et difficile à exprimer à cet âge-là.

 

Ma note a été honorable, sans plus, avec comme appréciation du prof : "Inégal. Des remarques intéressantes parfois. Mais vous tendez trop à parler pour n'importe qui et pas assez pour votre propre compte"... Effectivement, la question dans le sujet du devoir était : "Quel est celui de ces remèdes que VOUS CHOISIRIEZ et pourquoi ?"

 

Bonne lecture. C'est le cas de le dire (rires !)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 


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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 13:24

Rousseau, dans les Rêveries, est tout en contradictions. Il revendique la solitude physique et elle finit par devenir, pour cet être aimant et souffrant, une cruelle solitude morale. En fait Rousseau n'a jamais connu cette sérénité qu'il exprime dans certaines promenades des Rêveries. Ce sont plutôt le témoignage de l'échec humain d'un solitaire qui ne peut se passer de ses semblables et de leur affection et qui ne peut pas non plus abandonner ce besoin d'écrire qu'il feint de mépriser.

 

 

La première promenade montre un Rousseau résigné, qui n'attend plus rien de la vie, et s'il écrit, c'est pour lui-même et non pour les autres qui ne l'ont pas compris : "Dès lors je me suis résigné sans réserve et j'ai retrouvé la paix."  Il adopte une politique d'abstention : "tout ce qui m'est extérieur m'est étranger désormais"  et il écrit aussi que "s'abstenir est son unique devoir."  Dans la seconde promenade, une tristesse le pénètre. C'est le thème de l'automne renouvelé, transformé, qui symbolise le moment de transition entre la jeunesse et la vieillesse. Une impression de solitude domine. Le thème de la mélancolie y est aussi traité, le souvenir est une consolation et il se met à la recherche du temps perdu. Rousseau trouve aussi une consolation dans la littérature. Il se plonge dans la lecture dans la troisième promenade. Il embrasse rétrospectivement l'histoire de sa démarche philosophique : "je deviens vieux en apprenant toujours" (Solon). Ici, Rousseau nous apparaît ferme, d'une apparente sérénité ou résignation. Il se croit même à l'abri. Cet état d'esprit se poursuit dans la cinquième promenade ; c'est une période stable pour l'esprit de Rousseau. Et c'est l'apparente vie heureuse de l'Île de Saint-Pierre où il a confiance de pouvoir se suffire à lui-même. C'est une réaction logique de Rousseau devant une humanité qui se refuse à lui. La cinquième promenade marque le point d'aboutissement extrême de l'existentialisme de Rousseau. Il aspire à "jouir de son être". Et dans la mesure où il se rapproche des Mystiques, il se fait son système de valeurs qu'il oppose à celui du monde : à lui l'absolu et le permanent, aux autres le relatif et l'éphémère ! Ainsi Rousseau mêle les principes socratiques à "l'ataraxie" stoïcienne. Dans la huitième promenade, Rousseau se persuade que, même durant ses moments de prospérité où il était aimé des hommes, il n'était pas heureux. C'est une période calme où il affirme qu'il se trouve heureux seul et ne voudrait pas changer de place avec un homme comblé ! Réduit à vivre seul, il veut se suffire à lui-même. Dans la dixième promenade, Rousseau se plonge dans le souvenir de Madame de Warens.

 

Ces promenades montrent un Rousseau qui semble résigné, heureux, serein, aimant la nature et la vie, et "jouissant de son être". Mais ce n'est qu'une image idéale qu'il modèle lui-même. En fait, dans les quatrième, sixième, septième et neuvième promenades, Rousseau nous apparaît tout autre, en plein désarroi, et c'est ce qu'il est effectivement.

 

 

Dans la quatrième promenade, Rousseau médite sur le mensonge ; il démontre qu'il n'a jamais menti. Cette promenade, tout en revirements, trahit un profond désarroi, et Rousseau se demande s'il est aussi facile de se connaître soi-même qu'il l'a cru dans le passé. L'Idéal de Rousseau dans les Rêveries est une sorte de stoïcisme chrétien plutôt qu'un mysticisme. On remarque dans la sixième promenade que l'humanisme de Rousseau est plus rêvé que vécu : il est idéaliste ! Il se plaint amèrement de ce que les hommes aient changé à son égard. Pourquoi se plaint-il puisqu'il dit préférer la solitude ? Finalement, il en vient à se demander si ce n'est pas lui qui a changé : il présente cette question comme une absurdité. Ne serait-ce pas de l'angoisse ? Car le sentiment de l'absurde touche souvent de très près l'angoisse. Rousseau est inquiet, et à force de penser à cet éventuel changement, il perd sa sérénité retrouvée à la cinquième promenade. Il se propose d'être "nul". Dans la septième promenade, il n'a pas cessé de penser aux hommes, à leurs jugements contre lui, et il en arrive à écrire : "c'est me venger de mes persécuteurs à ma manière, je ne saurais les punir plus cruellement que d'être heureux malgré eux". Cette phrase-même trahit qu'il n'est pas heureux, mais qu'il veut montrer aux autres et à lui-même qu'il l'est. Et pour échapper à ces idées démoralisantes, il s'échappe dans le monde de la botanique. Le promeneur solitaire croit avoir renoncé à trouver le bonheur sur cette terre, il se croit résigné à n'avoir plus de rapports avec la société, avec ses semblables, mais la neuvième promenade prouve assez qu'il cherche à se tromper, et, en fait, s'y exprime la frustration des sentiments sociables de Jean-Jacques Rousseau. Au lieu d'être heureux, d'avoir trouvé la paix comme il le prétendait, il se sent frustré. Cette promenade montre le plus les contradictions de Rousseau.

 

 

Pourquoi Rousseau cherche-t-il à admettre et à faire admettre qu'il est heureux dans sa solitude ? Si ce n'est à cause de l'orgueil qui l'anime depuis toujours : le Rousseau hanté par la crainte que l'on puisse le confondre avec les autres hommes, Rousseau plus contradictoire que jamais ! Les Rêveries révèlent un autre homme dans certaines promenades, mais dans les autres il est moins changé dans ses inquiétudes et dans ses vains espoirs qu'il prétend le croire. Rousseau est emprisonné, étouffé par une solitude à la fois voulue et haïe, et par autosuggestion, il essaie de se persuader qu'il a retrouvé la paix, et que le silence hostile des hommes ne peut plus l'atteindre et le faire souffrir.

 

 

J'ai rédigé cette dissertation de lettres à 17 ans 1/2 en classe de terminale. Je n'étais pas toujours régulière en cours de français, car je réagissais beaucoup en fonction de mes "goûts" donc de mes préférences ! J'ai obtenu une bonne note à ce devoir avec la mention A.B. (assez bien). Mon prof. mettait très peu d'appréciations de ce type à l'ensemble de la classe, autant vous dire que lorsque nous obtenions un A.B., nous étions aux anges. Je n'ai jamais eu de B. (bien). Ci-après son appréciation écrite : "Construction du devoir sur une opposition fort acceptable. Des réflexions parfois subtiles".

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